L'opération de ratissage de l'ANP a touché le triangle Remka-Aïn Tarik-Mendès. Les forces combinées de l'ANP ont lancé, depuis quelques jours, une vaste opération de ratissage visant à réduire considérablement les capacités de nuisance du Gspc à l'Ouest. Ces opérations visent, selon bon nombre d'observateurs, à sécuriser certaines voies de passage à des terroristes qui ont émis le voeu de déposer les armes pour bénéficier des dispositions de la loi sur la concorde civile. Même si aucun chiffre des «candidats au repentir» n'est encore connu, il semble, d'après certaines sources, qu'ils se recruteraient parmi des éléments rescapés du GIA, de l'ancienne Katibet El Ahouel et du HDS cantonnés dans les maquis d'Aïn Tarik. A Sidi Bel Abbès où le Gspc a tenté de récupérer les irréductibles du GIA qui avaient rejeté, du temps d'Antar Zouabri, l'offre de la reddition, les éléments de l'ANP ont lancé une vaste traque dans la région de Telagh et Oued Sefioune. Plusieurs caches ont été détruites et la logistique, que tentait de mettre sur pied le Gspc, a volé en éclats. Les villageois, qui subissaient le racket des groupes armés, ont regagné leurs terres, ces derniers jours, après l'opération de nettoyage de la région des poches de la sédition, lancée à la veille de l'élection présidentielle. Des sources ont affirmé que des quantités de vivres, de médicaments et de matériel de couchage ont été récupérées au terme de cette opération. Dans la wilaya de Relizane où sévit le HDS, les forces de sécurité ont mené des opérations dans le triangle Remka-Aïn Tarik-Mendès. Ces opérations, toujours en cours, ont permis l'élimination de trois terroristes et la récupération d'armes, de vivres et de médicaments. Cette région, qui a toujours vécu les affres du terrorisme, pourrait, dans les prochains jours, être définitivement sécurisée puisqu'on parle de tractations pour permettre la reddition d'une trentaine de terroristes affiliés au HDS. Mis à mal par des opérations de harcèlement, ce groupe terroriste s'est confiné, depuis 2002, à tenter de préserver ses rangs en se terrant dans des casemates sur les hauteurs des monts d'Aïn Tarik. Il faut dire, toujours dans ce contexte, que le HDS est né d'une scission de Katibet El Ahouel d'avec le GIA, au lendemain des grands massacres de Remka et Had Chekala, au mois de février 1997. Toutes les tentatives du Gspc de gagner le ralliement du HDS à sa cause ont échoué, même si la matrice, le salafisme, les réunissait sur le plan idéologique. Des sources ont indiqué qu'il est prévu, dans les prochains jours, l'aménagement d'un cantonnement dans la région d'Aïn Defla pour permettre aux éléments du HDS et certains du Gspd de Saouane de se rendre avant de bénéficier des dispositions de la loi sur la concorde civile. A Oran où le Gspc a essuyé de cuisants échecs depuis le mois de février 2004, une douzaine de terroristes vient de déposer les armes.