Elle intervient dans le cadre d'une nouvelle stratégie de lutte antiterroriste. Le ratissage mené par les forces combinées dans les massifs boisés d'Aïn Tarik constitue une opération d'envergure qui permettra de nettoyer cette zone considérée comme stratégique par les hordes terroristes implantées dans le périmètre Chlef - Relizane - Tiaret et Tissemsilt. L'opération qui se poursuit toujours a permis, à ce jour, l'élimination de 8 terroristes, la récupération d'un arsenal de guerre et la destruction de plusieurs casemates utilisées par les rescapés des grandes opérations menées, depuis des mois, dans la région. Elle intervient dans le cadre d'une nouvelle stratégie de lutte antiterroriste adoptée par le commandement de l'ANP qui entend ne pas céder de terrain dans la guerre qu'il mène contre tous ceux qui avaient refusé, par le passé, l'offre de la grâce amnistiante dans le cadre de la loi sur la concorde civile et qui refusent aujourd'hui, la main tendue de la réconciliation nationale. Cette nouvelle stratégie s'articule autour de trois grands axes: une traque contre les poches de la sédition, une action de sensibilisation auprès des familles de terroristes encore au maquis et une présence dissuasive sur le terrain pour consolider la sécurité des zones nettoyées. Le ratissage, actuellement mené dans la forêt de Sidi Ali Bounab, ne peut pas être considéré comme une simple initiative locale tendant à mener la vie dure aux terroristes de Nabil Sahraoui qui continuent de se manifester d'une manière sanglante en Kabylie. Bien au contraire, c'est un élément d'une nouvelle stratégie de harcèlement adoptée depuis quelques jours par le commandement opérationnel de l'ANP visant à réduire considérablement la capacité de nuisance des groupes du Gspc et du HDS. D'ailleurs, une simple lecture des derniers bilans de reddition de terroristes rapportés par la presse conforte cette thèse. Au moment où les forces combinées ratissaient la région de Mendés, les services de sécurité ont enregistré deux redditions dans la wilaya de Relizane. Cela prouve qu'il existe réellement une action menée en direction des familles de terroristes pour les amener à convaincre leurs enfants de quitter les maquis et de se mettre sous la protection de la République. Le HDS qui a installé ses bases dans les massifs boisés d'Aïn Tarik surplombant de vastes périmètres du carré Tissemsilt - Chlef - Tiaret et Relizane pensait profiter de cette position stratégique pour contrôler le trafic d'armes avec les frontières Ouest. Cette zone était utilisée par toutes les formations terroristes pour le passage d'armes et de munitions en direction des maquis du centre du pays. Djamel Zitouni et Antar Zouabri, les deux émirs éliminés du GIA, y avaient séjourné au cours de leurs virées vers les zones où faisait rage la guerre entre Kada Benchiha et Mustapha El Akkal dans les monts Asfour (wilaya de Tlemcen) pour tenter de réconcilier les deux belligérants. La position à cheval des monts d'Aïn Tarik et Remka sur El Melaâb (wilaya de Tissemsilt), Ouled Ben Abdelkader (wilaya de Chlef) ou encore sur Tidda et Meghila (wilaya de Tiaret) donnait un avantage stratégique aux groupes qui s'y terraient. Elle leur permettait d'avoir dans leur champ de vision les axes routiers qui relient, Alger à Oran, Tissemsilt, Tiaret et Relizane. Même les éléments de Saouane, l'émir du Gspd, y trouvaient refuge après leurs nombreux forfaits perpétrés en 2001 et 2002 à l'ouest et au sud-ouest de la wilaya de Chlef. Le ratissage qui se poursuit toujours, constitue aussi une réponse aux irréductibles du HDS qui avaient refusé toutes les offres de reddition. La dernière en date aurait été formulée, il y a quelques jours, par des familles de terroristes envoyées en émissaires. Salim El Afghani, voulant ruser, a fait échouer la chance qui s'offrait à quelques-uns de ses éléments harassés par des conditions de vie difficiles et convaincus de l'échec de leur entreprise, de profiter de la mansuétude de la République. Finalement, bon nombre d'observateurs estiment qu'à l'issue de cette opération le HDS ne sera plus qu'un mauvais souvenir pour les habitants de cette zone agropastorale qui ont souffert le martyre à cause de la présence indésirable des hordes terroristes dans la région.