Les manifestants ont bloqué la circulation durant plus de 10 heures. Le mouvement de contestation de la population de la commune d'El Hammadia, qui a duré toute la semaine passée, s'est poursuivi mercredi dernier par le déplacement de centaines de personnes vers la RN 45, reliant la wilaya de Bordj Bou Arréridj à celle de M'sila. Les manifestants ont bloqué la circulation durant plus de 10 heures, causant de très graves perturbations sur cet axe routier, dans les deux sens. L'arrivée sur les lieux, à minuit, d'un renfort de la Gendarmerie nationale (GIR) a permis le dénouement de cette protestation. Les officiers de la Gendarmerie nationale, sans avoir eu recours à l'utilisation de la force, sont parvenus à raisonner cette immense foule, notamment en majorité composée de jeunes, qui ont exprimé leur mal-vie et les dépassements à leur égard des membres de l'exécutif communal. Dans la matinée du jeudi, le calme est revenu au chef-lieu de cette commune au statut de daïra, après que le wali de Bordj Bou Arréridj se fut entretenu avec ces centaines de jeunes. Ces derniers, et en présence du président de l'APC, ont exprimé au premier responsable de la wilaya tous les griefs retenus contre le président de l'exécutif communal et son entourage, allantjusqu'à porter à sa connaissance que certains d'entre eux avaient été intimidés par cet élu au moyen d'une arme à feu ; ils lui reprochèrent aussi d'avoir également composé une liste de bénéficiaires de logements sociaux à sa guise, de pratiquer le favoritisme et la hogra, le tribalisme et tant d'autres comportements irresponsables. Le wali très attentif aux doléances de ces jeunes, s'est engagé à faire toute la lumière sur la gestion de cette commune et surtout de répondre à certaines préoccupations de ces jeunes surtout en matière d'emploi et de cadre de vie. Le chef de l'exécutif de la wilaya n'a pas été tendre avec le président de l'APC d'El Hammadia en matière de gestion communale caractérisée par l'anarchie et la fuite en avant. Le président de l'APC, prétextant une manipulation de ces jeunes par certains élus, a été rappelé à l'ordre par l'assistance qui l'a mis devant ses responsabilités pour avoir surtout poussé ces centaines de personnes à occuper la rue. Quant aux élus incriminés par le chef de l'exécutif communal (représentant le RND et le FFS dont trois élus du FFS ont été exclus de ce parti pour avoir soutenu le programme et la candidature de M.Abdelaziz Bouteflika), ils se défendent de toute implication renvoyant le président de l'APC à répondre de son bilan catastrophique devant la population au lieu de chercher des échappatoires inutiles et sans fondement...