un danger potentiel pour l'agriculture. L'implantation d'une décharge de déchets d'amiante-ciment de l'usine de Bordj Bou-Arréridj dans la commune de El-Euch continue de soulever la grogne et la contestation des populations qui ont, par le passé, par la voix des comités de quartiers et autres associations, exprimé le refus catégorique de recevoir cette décharge dans le territoire de la commune. Hier matin et avec l'entame des travaux de ce projet, la situation s'est enlisée avec la sortie, sur la RN 45 reliant Bordj Bou-Arréridj à M'sila, des habitants du village de Métaoucha et de ses environs pour exiger des pouvoirs publics l'arrêt de ces travaux. Jaloux de la préservation de leur environnement, les manifestants en très grand nombre, ont bloqué la circulation sur cet axe routier. Pour eux, la présence de cette décharge dans la région avec tout ce que cela entraîne comme pollution se trouve être un danger potentiel pour l'agriculture, l'élevage et la santé des populations. Ces arguments de la société civile n'ont, malheureusement, pas été pris en considération au mois de juin dernier par les travaux de la session de l'Assemblée populaire de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, qui s'est prononcée l'implantation de ce projet dans la commune de El-Euch, une collectivité de plus de 45.000 habitants, traversée par l'Oued Ksob qui alimente le barrage du même nom à M'sila et qui les substances toxiques dégagées par l'amiante ciment pourraient polluer d'infiltration. La circulation a été rétablie grâce à l'intervention du chef de daïra et du commandant de compagnie de Gendarmerie nationale de El-Hammadia, qui ont remis un rapport en ce sens aux autorités de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj. Sur le même tronçon de route et au niveau de la bretelle de la RN 45 allant vers le village de Ghafsitane, ce sont les élèves du moyen et du secondaire qui ont occupé la route pour protester contre le manque de moyen de transport scolaire. Une situation très vite prise en charge par le président de l'APC d'El-Euch.