Plus de 22 millions d'électeurs sont inscrits sur les listes électorales à la date du 31 décembre 2013, a indiqué hier à Alger, le directeur des libertés publiques et des affaires juridiques au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, Mohamed Talbi. «A la date du 31 décembre dernier, ils étaient 22.460.604 électeurs inscrits sur les listes électorales et nous aurons un chiffre définitif après la révision exceptionnelle de ces listes», a affirmé M.Talbi qui était l'invité de la rédaction de la Chaîne III de la Radio algérienne. Il a précisé que l'opération de la révision des listes électorales commencera le 23 janvier et sera clôturée le 6 février prochain. «C'est une opération de révision des listes électorales et non pas du fichier électoral, on s'en tient à la loi», a-t-il affirmé. Elle vise, selon lui, à permettre aux citoyens ayant 18 ans révolus le 17 avril prochain, date de l'élection présidentielle, de s'inscrire. M.Talbi a également souligné que la date d'établissement des procurations est fixée à 15 jours après la date de convocation du corps électoral, donc, elle débute le 30 janvier en cours et prendra fin le 13 avril 2014. La révision des listes électorales est une disposition qui suit légalement la convocation du corps électoral conformément à la loi organique relative au régime électoral. «Les listes électorales sont permanentes et font l'objet d'une révision au cours du dernier trimestre de chaque année», a rappelé M.Talbi. «Peuvent également être révisées, à titre exceptionnel, les listes électorales, en vertu du décret présidentiel portant convocation du corps électoral qui en fixe également les dates d'ouverture et de clôture», stipule l'article 14 de la loi du 12 janvier 2012 relative au régime électoral. Par ailleurs, M.Talbi qui était l'invité de la rédaction de la Chaîne III de la radio algérienne a assuré que «le même traitement sera réservé à tous les candidats au prochain scrutin». Rappelant que «la loi a prévu des dispositions obligeant les agents de l'administration à une «stricte neutralité à l'égard des candidats», M.Talbi a souligné «que tous ceux qui se rendront coupables d'une quelconque faille auront à payer cher».Il a expliqué, dans ce contexte, que la demande exprimée par plusieurs candidats et partis politiques pour l'installation d'une «commission indépendante» qui aura pour mission la surveillance du prochain scrutin «n'a aucun sens». «Je ne connais aucune signification ou sens de cette commission», a-t-il dit, rappelant, dans à ce propos, que «les dernières élections législatives et locales se sont déroulées dans une totale transparence». A une question relative à l'éventuelle présence en Algérie d'observateurs internationaux le 17 avril prochain (jour du scrutin), M.Talbi a indiqué que «pour l'heure actuelle, la question n'est pas encore tranchée». «C'est une question prise d'une manière souveraine par les hautes autorités du pays, bien que la loi ne prévoit aucune présence de ces observateurs», a t-il expliqué.