Au moins 26 personnes ont péri dimanche dans des violences en Irak, portant à plus de 850 le nombre de morts pour le mois de janvier, ont indiqué lundi des sources médicales et de sécurité. Huit personnes, dont six soldats, ont été tuées dans des attaques séparées à Abou Ghraïb, une localité sunnite à l'ouest de Bagdad. Dans la capitale irakienne, quatre personnes, dont un ancien général de l'armée irakienne ont été tuées dans une série d'attaques tandis qu'à Kirkouk, une ville multiethnique au nord de Baghdad, les explosions de trois voitures piégées ont fait quatre morts. A Fallouja, une ville de l'ouest de l'Irak, tombée début janvier aux mains d'insurgés, dont des combattants liés à Al Qaîda, une mère et ses trois enfants ont été tués dans leur maison par un tir de projectile, selon un médecin. Il n'est pas clair s'il s'agissait d'un tir d'artillerie ou de roquette. Ce bilan porte à plus de 850 le nombre de tués pour le mois de janvier, soit plus de trois fois le bilan de janvier 2013. D'autres attaques se sont produits à Baâqouba et à Mossoul dans le nord du pays. Par ailleurs, plusieurs soldats ont été capturés dimanche près de Fallouja, selon des témoins et des images qui auraient été tournées dans les environs de cette ville. Selon des témoins, des combattants anti-gouvernementaux ont attaqué dimanche matin un poste de l'armée à la périphérie de la ville, à 60 km de Bagdad, forçant des soldats à battre en retraite tandis que d'autres se sont rendus. Selon les témoignages, entre 5 et 22 soldats seraient tombés aux mains des insurgés. En outre, des vidéos, dont l'authenticité n'a pu être vérifiée, ont été postées sur YouTube, l'une d'elles montrant cinq hommes portant l'uniforme de l'armée assis à l'arrière d'un pick-up, entourés de personnes agitant le drapeau noir des jihadistes et scandant des slogans favorables à l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL, lié à Al Qaîda). L'armée mène depuis plus de deux semaines, en vain, une opération destinée à reprendre des secteurs de la province d'Al-Anbar, notamment Ramadi, que les insurgés contrôlent partiellement et qui était comme Fallouja un bastion de l'insurrection après l'invasion américaine de 2003. Selon l'ONU, plus de 140.000 personnes ont fui les combats dans cette province limitrophe de la Syrie. Il s'agit du plus vaste déplacement de population en cinq ans dans le pays.