Des narco bombes qui ont pour mission de déstructurer la société algérienne Une des armes de destruction massive sur laquelle il a jeté son dévolu consiste à déverser des tonnes de drogue à travers le territoire national. Des narco bombes qui ont pour mission de déstructurer la société algérienne. Qu'attendent les responsables algériens pour saisir les instances internationales afin de mettre fin à ces agressions incessantes, à cette guerre sournoise qui ne dit pas son nom qu'a décidé de nous livrer Mohammed VI? Les responsables marocains sont incorrigibles. L'appel à la retenue que leur a lancé le chef de la diplomatie algérienne et qui constitue la condition sine qua non d'un retour à des relations apaisées n'a vraisemblablement pas été entendu. Il n'y a qu'à entendre ces accusations proférées à coups de dépêches qui font part d'expulsions massives de Syriens du territoire national vers celui du Maroc. La diabolisation du gouvernement algérien se poursuit. Sa réaction pas assez énergique sans doute pour les autorités marocaines n'a pas mis un bémol à ce type d'attaques gratuites et en règle. Une campagne orchestrée par les médias marocains qui récidivent sans avoir froid aux yeux. «Après les 27 réfugiés syriens, dont 11 enfants, refoulés par l'Algérie vers le Maroc, mardi dernier, 40 autres Syriens ont vécu le même sort dimanche dernier. À leur arrivée à la zone d'El Knafda, située à 13 kilomètres d'Oujda, ces réfugiés ont reçu une aide alimentaire et un soutien moral de la part des autorités marocaines», rapporte ce 27 janvier la presse marocaine qui cite l'agence turque Al Anadol. Le pouvoir marocain ne lâche pas prise malgré les démentis officiels de la diplomatie algérienne. «Le Maroc instrumentalise la détresse des Syriens» fait constater un haut responsable algérien. Le pouvoir marocain n'en a cure. Ce qui lui importe, c'est de ternir l'image de l'Algérie et de faire douter l'opinion internationale quant à sa politique d'accueil et de prise en charge des réfugiés. Un timing choisi. Il a lieu au moment où l'envoyé de l'ONU pour le Sahara occidental est en visite dans la région. Le pouvoir marocain s'échine à tenter de diaboliser le Front Polisario à travers des documents falsifiés obtenus sur «commande» et réglés à coups de millions de dollars. Des documents qui appellent «au démantèlement des milices du Polisario et à la libération des populations séquestrées dans les camps de Tindouf, devenus un terrain fertile pour les recruteurs d'Al Qaîda et les trafiquants de tous bords», rapporte une dépêche de l'agence de presse officielle marocaine MAP datée du 24 janvier (lire L'Expression du 28 janvier). Une manière de discréditer l'Algérie qui soutient la cause du peuple sahraoui. Il y a cependant pire. Il s'agit de cette arme de destruction massive sur laquelle le monarque alaouite a jeté son dévolu. Elle consiste à déverser des tonnes de drogue à travers le territoire national. Des narco bombes qui ont pour mission de déstructurer la société algérienne. «Près de 150 tonnes de résine de cannabis ont été saisies en 2013 par les différents services de sécurité et douane», a indiqué une source proche de l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Onldt). Une véritable déclaration de guerre. L'animosité que développe le Royaume chérifien contre l'Algérie est ancestrale. Pas la peine de remonter trop loin dans l'histoire pour trouver les actes de lâcheté qui en font la démonstration. Le président Ben Bella n'avait-il pas affirmé que c'est le prince Hassan II qui avait «vendu» les six chefs du FLN au Sdece (Service de documentation extérieure et de contre-espionnage français). Ce qui a permis leur arrestation après l'arraisonnement de leur avion en 1956 par les services secrets français. Une confiance aveugle que les dirigeants de la Révolution auraient mise en doute s'ils avaient gardé en mémoire la méfiance qu'avait l'Emir Abdelkader envers le trône marocain. Il a préféré s'exiler à Damas, en Syrie, plutôt que d'accepter l'offre du monarque alaouite. Si l'on ajoute à ce triste tableau les velléités d'annexion de certains territoires du Sud (Tindouf, Béchar) ainsi que la profanation de l'emblème national du consulat de Casablanca par un membre des «Jeunesses royalistes» le jour où l'Algérie célébrait le 59e anniversaire du déclenchement de sa Révolution sans que le Maroc ne présente d'excuses officielles, on aura compris que les hostilités sont ouvertes. Mohammed VI ne reculera devant rien pour déstabiliser l'Algérie.