Le FMI a émis comme conseils de favoriser la concurrence dans le secteur bancaire Ses conclusions saluent la «baisse de l'inflation, du chômage et des inégalités sociales». Si le conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI) préconise à l'Algérie une «large réforme structurelle» pour accélérer la croissance économique et réduire davantage le chômage, il n'en demeure pas moins qu'il lui a adressé (de nouveau) un «satisfecit» notable pour les performances, économiques réussies dont notamment, «la baisse de l'inflation, du chômage et des inégalités sociales». Ainsi, le FMI a salué les performances du pays dans ses conclusions publiées mardi soir à la suite de son évaluation annuelle de l'économie de l'Algérie. Le rapport, que cite l'APS, relève le «ralentissement considérable» de l'inflation enregistrée en 2013 par rapport à 2012. L'institution de Bretton Woods a noté que cette performance a été atteinte grâce à la «consolidation budgétaire et à une politique monétaire prudente». Selon ses prévisions, le PIB du pays devrait croître de 4,3% en 2014 contre 2,7% en 2013. Le FMI a également observé que la position financière extérieure de l'Algérie demeurait toujours «très forte» mettant toutefois en garde que cette position «commençait à faiblir.» Sur ce point, le rapport indique que l'excédent du compte courant devrait reculer à 1,1% du PIB en 2013 du fait de la conjugaison de la baisse des prix de pétrole et de l'augmentation de la consommation interne de l'énergie, pesant ainsi sur les exportations des hydrocarbures alors que les importations enregistrent une forte envolée. Citant les risques auxquels l'Algérie pourrait faire face, le FMI évoque une possible baisse prolongée des prix de pétrole, une aggravation de l'environnement économique mondial, une pression supplémentaire sur la rente des hydrocarbures et une intensification des tensions régionales. En plus des vulnérabilités budgétaires, le FMI estime que la faiblesse de la compétitivité et de la productivité pèse sur la croissance économique qui reste en deçà des potentialités et du niveau requis pour réduire encore plus le chômage, en particulier celui des jeunes et des femmes. Par ailleurs, le conseil d'administration du Fonds affirme que le secteur financier algérien est «stable» mais «insuffisamment développé», ce qui limite l'accès au financement, en particulier pour les PME. Pour mieux faire, le FMI a émis comme conseils de favoriser la concurrence dans le secteur bancaire, «d'accélérer le développement des services de crédits, de développer le marché des capitaux, de revoir les mécanismes de garantie et de renforcer les mécanismes parant à l'insolvabilité». Au vu de ces performances, les membres du conseil d'administration n'ont pas manqué d'encourager les autorités algériennes «à prendre des mesures visant à consolider la stabilité macroéconomique et financière, à assurer la viabilité budgétaire à long terme et à promouvoir un secteur privé fort pour assurer une croissance robuste et la création de l'emploi». Sur un autre registre, le FMI a souligné que la consolidation budgétaire, entreprise en 2013, devrait se poursuivre en vue d'assurer la «viabilité budgétaire.» Aussi, préconise-t-il de contenir la masse salariale, de supprimer progressivement les subventions tout en établissant un système de transfert social ciblé pour protéger les couches sociales défavorisées et de réduire les exonérations fiscales. Par ailleurs, le conseil a estimé que la préservation des viabilités budgétaire et financière extérieures nécessiterait «l'accroissement de la production des hydrocarbures et l'extension de la durée de vie des réserves pétrolières.» Il a aussi prôné une amélioration du climat des affaires, l'attraction des investissements directs étrangers (IDE) dans le secteur des hydrocarbures et la mise en oeuvre rapide des plans d'investissements de Sonatrach. Le FMI a aussi estimé que l'élimination progressive des subventions dans les produits énergétiques devrait contribuer à contenir la consommation interne de l'énergie et à soutenir le volume des exportations des hydrocarbures. Dans son évaluation, le Fonds a également relevé la nécessité d'une «large réforme structurelle» pour accélérer la croissance économique et la création d'emplois en notant, en particulier, l'importance de l'amélioration de l'environnement des entreprises et du climat des affaires ainsi que de l'amélioration de la compétitivité des coûts. De même que le FMI a appelé à une plus grande intégration dans le commerce mondial par une adhésion de l'Algérie à l'OMC et la promotion des exportations.