Une rencontre très ouverte, jouée sur un rythme infernal. Le dernier Classico USMA-JSK, le 66e du genre, a finalement tourné à l'avantage des Rouge et Noir de Soustara, devant des Canaris du Djurdjura qui ont joué de malchance, et aussi fait preuve de manque de réalisme, avant-hier, au stade Omar-Hammadi de Bologhine. Les 3 à 2 que viennent d'infliger les protégés du coach Hubert Velud à leurs prestigieux derniers rivaux en date, drivés par l'entraîneur Azzedine Aït Djoudi, a été construit en seconde période de jeu, alors que les gars du Djurdjura pensaient être à l'abri d'une déconvenue. Le fait d'avoir encaissé dès la cinquième minute de jeu, un but venu d'ailleurs et inscrit des 60 m par Ali Rial, au point où le jeune portier usmiste, en l'occurrence Smaïn Mansouri, n'y a vu que du feu, a certainement incité les Rouge et Noir à monter aux avant-postes, avec tous les risques que cela pouvait provoquer au sein de l'arrière-garde usmiste. D'ailleurs, il n'en fallait pas plus pour que les coéquipiers de Zineddine Ferhat et de Khoualed, se jettent dans la bataille devant des Canaris qui n'ont jamais vraiment fermé le jeu, en tablant en attaque sur le trio Ebossé-Zabiaa- Aouedj. Une rencontre très ouverte, jouée sur un rythme infernal et dont le second tournant allait se matérialiser finalement sous la forme d'un penalty, transformé avec succès avant la demi-heure de jeu par Rabie Meftah. Par la suite, les camarades de Hamza Koudri, ont failli pourtant encaisser un second but à la 39e mn, suite à un coup-franc admirablement exécuté des 30 m par Yesli. Mais le tir du joueur kabyle, allait percuter le poteau gauche de la cage usmiste, et très mal repris par l'attaquant Libyen Zabiaa, sous les yeux d'une défense usmiste totalement figée sur l'action. Quelques minutes plutôt, Abdelmalek Ziaya, en avait fait de même en reprenant de la tête une balle qui allait s'écraser sur le bas du poteau gauche du cadre gardé par le portier Malek Asselah. Un poteau par ci, un autre par là, les Rouge et Noir allaient récidiver en la matière après la pause, sous la forme d'un autre coup-franc, bien enveloppé du pied gauche par Benmoussa, mais qui allait à son tour venir mourir sur la base du poteau droit de la cage kabyle. Les Rouge et Noir venaient une fois de plus toucher du poteau à la 49e mn, au cours d'un match de plus en plus ouvert, et durant une deuxième mi-temps encore plus palpitante que la précédente. Les Rouge et Noir savaient pertinemment que chaque incursion menée par les Canaris du Djurdjura, pouvaient leur faire très mal, et un second but kabyle avait surtout de très fortes chances de couper les jambes des gars de Soustara. Mais c'était une fois de plus sans compter sur ce diable de Ferhat qui allait à lui seul, faire plier son prestigieux adversaire, suite à deux contres meurtriers, menés coup sur coup sur le côté droit de l'attaque usmiste, et sanctionnés par deux buts, signés Ziaya, aux 59es et 72es minutes de jeu. Deux réalisations usmistes qui se sont finalement avérées payantes pour les coéquipiers de Fahem Bouazza, notamment à un moment où les Rouge et Noir avaient délibérément choisi de jouer le contre, devant des Canaris qui ont de leur côté eu le très grand tort de se laisser prendre au piège sur une pelouse devenue très glissante et sur laquelle tout contrôle du ballon devenait très difficile voire imprévisible. Il est vrai qu'après le troisième but, les camarades de Farouk Chafaï ont commencé par opter pour un jeu très décousu et perdu beaucoup de ballons, pour cause de nervosité, notamment à l'approche de la fin de cette belle rencontre, dont l'enjeu constituait un évènement très important pour le club cher à Soustara. Les cinq dernières minutes de ce 66e Clasico, allaient être marquées par la réduction du score des Canaris, suite à un penalty transformé en force dans le petit filet droit de la cage usmiste par Ali Rial, certainement le héros malheureux d'un big match qui a finalement souri à des Rouge et Noir beaucoup plus réalistes.