Les Kabyles ont mis fin au signe indien qui les poursuivait chaque fois qu'ils affrontaient en coupe d'Algérie les Usmistes, mais le duel s'annonce plus intense en championnat. Les Canaris du Djurdjura ont finalement réussi à écarter le dernier tenant du trophée populaire, en l'occurrence les Rouge et Noir de Soustara, samedi dernier au stade Omar- Hamadi, au terme d'un match qui a longtemps tenu en haleine le très nombreux public présent avant-hier à Bologhine. Une rencontre qui s'est achevée sur le score vierge de zéro partout, au terme de 120 minutes. C'est finalement durant la fatidique série des tirs au but, que le club kabyle cher à la ville des Genêts a réussi à se qualifier aux 8es de finale (3-2), pour mettre fin à plus d'une quarantaine d'années d'échecs essuyés face à l'USM Alger, son éternel bête noire en compétition populaire. Les Canaris ont mis fin au signe indien qui les poursuivait, chaque fois qu'ils affrontaient en coupe d'Algérie le club algérois cher à Soustara. Grâce à trois arrêts effectués par le portier Malik Asselah. Aussi, les protégés de l'entraîneur Aït Djoudi doivent réellement une très fière chandelle à l'actuel keeper n°1 de la JSK. Sur le coup de la joie, et surtout de la qualification, le président Hannachi a déclaré haut et fort autour de lui que désormais son équipe allait bel et bien viser le doublé. Il est vrai que le fait d'avoir sorti de l'épreuve populaire un ténor de la trempe de l'USM Alger, les Canaris se voient aujourd'hui pleins de nouvelles ambitions: en coupe et en championnat. Il n'en demeure pas moins, et contrairement à ce que pense aujourd'hui Hannachi, que les Canaris ont fourni une piètre production face à l'USMA, et ont certainement beaucoup manqué d'imagination en attaque. En réalité, hormis l'attaquant camerounais Ebossé, le reste de ses coéquipiers attaquants, et même ceux en charge de l'animation du jeu, se sont souvent montrés incapables de hausser le ton. Souvent dominés au niveau de plusieurs compartiments, même sur le plan physique, les camarades de Sedkaoui ont très rarement réussi à retrouver leurs marques. Très crispés en raison de l'enjeu de la rencontre, une fois n'est pas coutume, l'équipe alignée par Aït Djoudi a fait preuve de beaucoup de déchets dans son jeu, et les multiplies erreurs de placement en défense, notamment sur le côté gauche où l'arrière latéral Mekkaoui a provoqué d'énormes boulevards qui auraient pu coûter très cher aux Canaris. Heureusement que le portier Asselah a encore son savoir-faire étalé, notamment sur les coups francs accordés à la formation algéroise, et souvent bien exécutés, soit par Benmoussa, soit par Meftah. En réalité, les Canaris ne se sont procurés qu'une seule occasion en or, lorsque Messâadia voyait sa reprise de la tête, percuter le poteau gauche de la cage usmiste. Une seule et unique véritable balle de match qui intervenait pendant la première prolongation. Puis franchement, plus rien du côté des camarades de Rial, jusqu'à cette série des tirs au but, au terme d'un match, certes très disputé de bout en bout, mais durant lequel les Canaris ont longtemps subi l'ascendant de leur adversaire, au point d'avoir été contraints assez souvent, de jouer parfois à l'emporte pièce, ou de procéder par de longs dégagements tous azimuts pour desserrer l'étau usmiste. Il est vrai qu'en coupe d'Algérie, c'est avant tout le résultat final qui compte le plus. Quant à la manière avec laquelle évolue actuellement la JS Kabylie, elle est réellement à revoir, surtout si les Canaris ont bel et bien l'intention de jouer désormais sur deux tableaux.