Le ministère égyptien de l'Intérieur a annoncé hier le démantèlement d'une cellule terroriste, constituée d'islamistes et formée pour s'attaquer aux forces de sécurité. Dans un communiqué, le ministère a indiqué que cette cellule mise en place par des dirigeants des Frères musulmans était accusée d'avoir assassiné cinq policiers en janvier sur un barrage de contrôle au sud du Caire. «Selon les premiers éléments, des dirigeants de la confrérie islamiste terroriste ont donné des instructions à leurs membres de former une cellule militaire», selon le communiqué. Cinq personnes soupçonnées d'être membres de cette cellule ont été arrêtées parmi lesquelles le fils d'un dirigeant islamiste, selon le ministère. Les Frères musulmans, mouvement dont est issu le président destitué Mohamed Morsi, ont été désignés en décembre groupe terroriste par les autorités installées par l'armée. Les attentats visant les forces de sécurité se sont multipliés en Egypte, revendiqués pour les plus sanglants par un groupe terroriste s'inspirant d'Al Qaîda, Ansar Beït al-Maqdess. Mais le gouvernement intérimaire installé par le général Sissi, promu maréchal, en accuse systématiquement les Frères musulmans, décrétés désormais organisation terroriste. Signalons que Hamdeen Sabbahi, une figure de la gauche égyptienne, a annoncé qu'il se présenterait à l'élection présidentielle prévue dans les trois mois et pour laquelle l'armée a demandé au maréchal Abdel Fattah al-Sissi de se présenter, ont rapporté les médias. Il s'agit de la première personnalité politique de poids à annoncer sa candidature au scrutin dont la date n'a pas encore été fixée. Dans un discours à ses partisans, retransmis en direct à la télévision, M.Sabbahi a annoncé sa candidature, déclenchant des cris de joie parmi son auditoire: «Notre vote pour Sabbahi», a-t-on rapporté. «J'espère que ma décision va plaire aux jeunes et répondra à leurs demandes», a-t-il ajouté. Se réclamant de l'héritage du charismatique président Gamal Abdel Nasser, M.Sabbahi avait capté lors de l'élection de 2012 une importante partie du vote des jeunes et des «révolutionnaires» qui s'étaient soulevés contre le régime Moubarak. Le commandant en chef de l'armée égyptienne, le maréchal Abdel Fattah al-Sissi, a annoncé qu'il sera candidat à l'élection présidentielle prévue cette année, dans un entretien publié jeudi dernier par un journal koweïtien, mais n'a pas encore annoncé officiellement sa candidature. Le maréchal al-Sissi et les autorités ont promis qu'ils ne reviendraient pas aux pratiques en vigueur sous le régime de Moubarak.