Le conflit coûte cher à l'usine Cette firme qui nourrit près de 200 familles est une entreprise capable de concurrencer le privé par la qualité de sa production. Rien ne va plus à l'Enel de Fréha depuis mercredi dernier. Cette firme qui résiste encore aux conditions dissuasives à tout investissement dans la wilaya est traversée par un conflit qui oppose la section syndicale à la section locale du syndicat Ugta. Une situation qui dure en fait depuis plus d'une année. Le conflit coûte parallèlement et conséquemment cher à l'usine qui trouve toutes les difficultés à survivre à l'ouverture du marché à la concurrence qui a suivi la libéralisation du marché. Depuis mercredi donc, un groupe de 80 travailleurs réclame, d'une part, la tenue d'une assemblée générale de renouvellement du bureau de structure syndicale. D'autre part, les responsables du syndicat affilié à l'Ugta affirmaient avoir remis leur mandat dans les délais à la section, sans pour autant qu'on le leur demande. Une assemblée générale devait sanctionner l'acte afin de renouveler le bureau qui n'est pas suivi d'effet depuis le mois de décembre. Des sources internes à la firme, cette assemblée générale élective n'a pas réuni l'assentiment de tous les travailleurs. Une partie importante a réussi à empêcher sa tenue par tous les moyens. Devant cette situation de blocage, les grévistes, y compris le groupe des contestataires, se sont tous dit espérer mettre fin au conflit qui perdure. Pour eux, une section affiliée à la Centrale syndicale et qui représentera tous les employés de la firme devrait être mise sur pied dans les plus brefs délais. Ils revendiquent ainsi la tenue de l'assemblée générale qui était prévue depuis le mois de décembre. Seulement, contrairement aux précédentes grèves qui ont secoué ce fleuron de l'industrie locale aux côtés de l'Eniem, celui enclenché depuis mercredi risque de perdurer. Alors que les grévistes sont décidés à aller jusqu'au bout de leur action, aucune lueur d'espoir ne vient mettre fin au conflit. La grève sera illimitée et sera maintenue jusqu'à la satisfaction de cette unique revendication. Enfin, il est à rappeler que l'Enel est parmi les rares entreprises étatiques à avoir pu résister au vent de la restructuration industrielle. Plusieurs sociétés ont fermé n'ayant pas la force d'affronter les dures conditions du marché libéral. L'insécurité qui a régné durant une décennie n'a également pas pu avoir raison de cette entreprise.Cette firme qui nourrit près de 200 familles est une entreprise capable de concurrencer le privé aussi bien par la qualité de sa production que de celle de son personnel; pour peu que des conditions adéquates y règnent.