En signe d'apaisement, le syndicat UGTA a annoncé le gel des activités de la section syndicale en question et la convocation d'une assemblée générale pour renouveler ses membres dans les prochains jours. La promesse de prendre en charge quelques-unes des revendications exprimées depuis le début de la grève, le 23 janvier dernier, ne semble pas suffire aux travailleurs de l'Entreprise nationale de l'industrie de l'électroménager (Eniem) pour mettre fin à leur grève. Depuis quelques jours, les grévistes ne jurent que par le départ de la section syndicale de l'entreprise. Cette revendication qui occupait, au début de la grève, une place secondaire dans la plate-forme de revendications remise à la direction de l'Eniem constitue à présent la revendication phare des travailleurs qui en font désormais un préalable à toute reprise du travail. En signe d'apaisement, le syndicat UGTA a annoncé le gel des activités de la section syndicale en question et la convocation d'une assemblée générale pour renouveler ses membres dans les prochains jours. Ce qui demeure insuffisant aux yeux des travailleurs qui continuent de faire du départ de la section leur leitmotiv. Le syndicat UGTA, qui peine de plus en plus dans la wilaya de Tizi Ouzou à exercer son influence sur le monde du travail dans le secteur économique, comme cela a été démontré lors des conflits de la laiterie de Draâ Ben Khedda, Leader Meuble Taboukert et l'Eniem, demeure toutefois incontournable faute de syndicat alternatif dans ce secteur. Il a déjà tenté, par le biais de son union locale, de sauver les meubles en se repositionnant en faveur des travailleurs grévistes, mais peine perdue. “L'union de wilaya UGTA réaffirme son total soutien et sa pleine adhésion aux revendications posées par le collectif des travailleurs de l'Eniem et estime qu'il ne peut y avoir de développement économique et l'essor de l'entreprise sans tenir compte du progrès humain dans la projection du progrès social", lit-on dans la déclaration de l'UGTA qui promet de “continuer à militer dans les limites fixées par la balance budgétaire à une répartition juste et équitable des richesses générées par l'effort et l'outil de production dans le cadre du nouvel ordre juridique socioprofessionnel qui est la négociation". Une déclaration jugée tardive par les travailleurs grévistes qui soutiennent mordicus que “le mal est déjà fait" et rappellent que “les membres de la section syndicale qui ont sous-estimé la détermination des travailleurs ont même tenté de briser le mouvement de grève", et de conclure donc à “l'inévitable départ de cette section". Une assemblée générale des travailleurs est prévue, selon des sources au sein du collectif des grévistes, pour ce jeudi à l'effet de débattre de la situation et des suites à donner à leur grève qui dure depuis 22 jours. S L