Quelques jours après l'entrée dans le champ de KBC (télévision appartenant au groupe El Khabar), le quotidien El Bilad, l'un des quotidiens arabophones les plus en vue sur la scène médiatique, a officiellement lancé sa télévision sur le satellite Nile Sat. Le patron du quotidien arabophone El Bilad. Mohamed Djomaâ, qui est proche du mouvement MSP et du TAJ, souhaite entrer dans la course audiovisuelle qui s'est ouverte depuis l'adoption de la loi sur le secteur et qui s'est surtout démocratisée avec l'installation du paysage audiovisuel d'Echourouk TV et Ennahar TV. Ce dernier avait failli sacrifier le jardin de sa villa pour y construire les studios de sa chaîne, mais a opté finalement pour la location de studios en attendant d'en construire un à la hauteur de la chaîne. El Bilad TV a officiellement obtenu son signal sur le satellite alors que lancement expérimental est prévu pour le 19 mars, qui coïncide quelques jours avant le début de la campagne électorale prévu pour le 23 mars. Le groupe El Bilad a déjà lancé via le réseau Facebook, une campagne de recrutement. Mais ce dernier n'a pas été gâté par le recrutement, puisque la majorité des bons éléments de la scène audiovisuelle ont opté pour la chaîne du groupe El Khabar KBC. D'ailleurs, c'est même la débandade au niveau de la télévision d'El Khabar, puisque certains éléments ont déjà quitté la chaîne faute d'avoir obtenu de champ d'action pour réaliser leurs projets audiovisuels. En réalité, ils sont en désaccord avec la direction de KBC suite à la venue en force des anciens de l'Entv à KBC. En effet, en plus du directeur exécutif de la chaîne, Madani Ameur, de son adjoint Saïd Leulmi, on a noté aussi la présence des anciens journalistes de l'ex-unique Khodri et Bouzidi. Mais sur les quatre ex-journalistes de l'Entv, deux avaient fait leurs armes avec succès sur les télévisions arabes, c'est le cas de Madani Ameur et Leïla Bouzidi. C'est sans doute Saïd Leulmi et Khodri qui ont provoqué les courroux de certains journalistes spécialistes en audiovisuel qui n'apprécient pas souvent la méthode «entvienne» de ces derniers. En ce qui concerne Bilad TV, l'un des fils du patron de la chaîne, travaille déjà comme présentateur d'une émission politique sur Dzair TV et a déjà démontré sa force et sa disponibilité pour aller dans le même sens que son père. Mais en entrant dans le paysage audiovisuel en mars 2014, El Bilad TV sera en retard par rapport aux autres chaînes comme Ennahar TV et Echourouk TV ou encore Dzair TV et Hoggar TV, qui se sont déjà bien installées dans les foyers algériens et ont déjà capté une grande part des téléspectateurs. Et tout cela en attendant l'entrée réelle de KBC, très attendue par ces chaînes, El Bilad TV est également attendue au tournant. Ce que certains responsables de journaux ne savent pas est que l'audiovisuel n'a rien à voir avec la presse écrite, surtout aujourd'hui avec la concurrence des journaux électroniques. [email protected]