Cette opération de reddition s'est déroulée dans la plus grande discrétion. Pas moins de 20 terroristes de katibet El Mouahidoune, créée par le tristement célèbre Salah Zelbah alias El Balafré, se sont rendus aux services de sécurité, dans la nuit de mercredi à jeudi, au lieu dit Belhadef, daïra d'El-Milia, wilaya de Jijel, a-t-on appris, hier, auprès de sources sécuritaires chargées de la lutte antiterroriste. Cette opération de reddition s'est déroulée dans la plus grande discrétion, selon des sources locales très bien informées. Les terroristes, des desperados de l'AIS, rejoints en 2002 par des éléments du GIA, accompagnés de leurs femmes et enfants, ont remis la totalité de leurs armes aux services de sécurité. Si l'on se fie aux confidences de nos sources, ces terroristes avaient perpétré plusieurs opérations de racket. Cependant, si katibet El Mouahidoune a répondu aux appels par l'intermédiaire de leurs parents, le sinistre Salah Zelbah refuse, quant à lui, toute reddition. Il continue à occuper les monts de Belhadef avec quelques fidèles, notoirement connus des services de sécurité. Les populations de Ouled Messaouda, Beni Aïcha et Beni Fteh sont condamnées à demeurer entre les griffes de la bête. Ces douars ont fait l'objet de nombreuses attaques terroristes et où le terroriste obscène, Salah Zelbah, a enregistré à son actif plusieurs assassinats contre des appelés ou des jeunes ayant accompli le service national. Les frères Fanit et El Baâbaâ persistent, eux aussi, à poursuivre leurs actes terroristes et refusent de déposer les armes. Ils agissent au niveau de massifs montagneux, situés à l'est de la daïra d'El Ancer qui se prolonge jusqu'aux monts de la daïra de Collo. Là, dans cette région précise, même cas pour un groupe armé, dont l'appartenance ne nous a pas été dévoilée, composé de douze terroristes au moins. Ceux-ci sévissent, ajoutent nos sources, aux monts surplombant la localité de Kerkara. Ce groupe s'acharne à semer la terreur contre de pauvres citoyens et décline toute initiative de négociation. Nos sources ont tenu à préciser dans ce contexte que les démarches entreprises auprès des terroristes «n'ont jamais concerné les chefs de bandes, tel que Sahraoui Nabil, qui s'est autoproclamé chef suprême du Gspc et est d'une «crédibilité douteuse». L'opération «authentique», poursuivent nos sources, a été lancée par le biais des parents des terroristes, dont la coopération a donné des résultats satisfaisants. Le but était de toucher ce qu'on appelle les éléments de base». Déterminés à débarrasser le pays de ce fléau, les services de sécurité affirment : «Soit c'est la reddition soit c'est l'extermination. Les irréductibles n'auront plus le choix, une fois que l'opération, menée à travers le pays, sera conduite à terme». Les même sources ajoutent qu'il ne faut pas confondre entre négociations et redditions. Rappelons que le président de la République avait, lors de son meeting électoral à Constantine, promis de vive voix d'en finir avec la horde sauvage en ces termes : «Je suis le dernier homme qui pourra éradiquer définitivement le terrorisme.»