Le président du Front du changement (FC), Abdelmadjid Menasra, a affirmé hier que «le deuxième message de Bouteflika a fait beaucoup plus peur à l'opinion qu'il ne l'a rassurée». Le président du FC qui dit avoir épluché «le message épistolaire du chef de l'Etat», souligne que «s'il a en quelque sorte restitué la situation de crise politique à laquelle est parvenue l'Algérie, ce message est truffé de termes violents et mentionne à plusieurs reprises le fait que la stabilité de l'Algérie est ciblée». Pas seulement, ce message, ajoute-t-il «qui ressemble plutôt à un patchwork de lettres collées l'une à l'autre, comporte plusieurs répétitions et incohérences dans l'articulation en somme inaccoutumées». Cela laisse planer le doute que «le message n'émane pas de la présidence». De même que la part du message dédiée à la commémoration de la Journée du Chahid est insignifiante car 100 seulement sur 2 000 mots lui ont été consacrés. «Si on continue sur cette lancée, le peuple sera de plus en plus effrayé», indique-t-il. Abdelmadjid Menasra déplore, que «le président de la République se limite à une instruction sur l'élection présidentielle d'avril 2014 au lieu d'actes et de faits concrets». Le FC a souhaité, indique-t-il «l'intervention du chef de l' Etat pour convaincre les boycotteurs et les hésitants, à travers la mise en place d'une instance indépendante et autonome pour la gestion de l'élection présidentielle». Cette lettre, fait-il savoir «est une copie parfaite de l'instruction de 1995 de l'ancien président de la République, Liamine Zeroual». Sur un autre registre, Menasra continue de croire au candidat du consensus de l'opposition. La poursuite de la quête d'un candidat commun aux partis de l'opposition, figure en bonne place sur la liste de sept propositions soumises, hier, par le bureau politique à l'approbation des membres du conseil consultatif réunis en session ordinaire au siège du parti à Alger. Toutefois, sans écarter l'option du boycott, le FC qui plaide pour une réforme constitutionnelle approfondie en vue d'une transition démocratique pacifique, pourrait éventuellement apporter son soutien à une personnalité politique déjà en lice. L'ex-ministre de l'Industrie sous le gouvernement de Benbitour, a vertement critiqué le deuxième message et l'instruction sur l'élection présidentielle d'avril 2014 émise par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. D'emblée, M.Menasra a estimé lors de l'ouverture des travaux de la session du madjlis echoura, que le régime qui s'est approprié la légitimité du sacrifice du peuple algérien, a siphonné tout le patrimoine historique hérité de la révolution de Novembre 1954.