La Cnac répond au souci de décentralisation des chances de travail. «Ambitieux programme» que celui tracé par la Cnac afin de répondre à la demande toujours accrue en matière d'emplois. Toute l'envergure de ce nouveau dispositif mis en oeuvre et qui commence à s'installer réside en l'importance du nombre de chômeurs qui forment la tranche d'âge, allant de 35 à 50 ans. Cette tranche représente plus de 50% des 4 189 399 personnes, selon le recensement effectué en 1998. Le nouveau dispositif défini est destiné à cette catégorie de la population estimée à plus de 2.300.000 chômeurs à travers toutes les wilayas du pays. Toujours selon les données avancées par la caisse, plus d'un million et demi de personnes sont recensées dans les zones urbaines. Tout cela explique, à plus d'un titre, les longues chaînes observées tôt le matin devant les portes de ces Caisses nationales du chômage (Cnac) plus particulièrement au niveau des grandes villes. Approchée pour plus d'informations, la responsable de la Cnac estime qu'aujourd'hui, «il est difficile de cerner ou de donner avec exactitude le nombre exact de postulants ayant déjà déposé leur dossier. Le nombre connaît, d'heure en heure, une courbe croissante. Le travail continue et nous sommes toujours dans la première phase de constitution de dossiers». Ainsi, la finalisation des procédures tarde à venir et freine le lancement effectif du dispositif qui, rappelons-le, a été amorcé en décembre dernier. En effet, suite au décret présidentiel fixant le cadre général du dispositif, plusieurs autres textes sont venus régler les modalités pratiques des conditions et du niveau des aides qu'il faut accorder à chaque promoteur, les fonds de caution mutuelle de garantie de risques-crédits des investissements consentis aux chômeurs-promoteurs, et enfin la révision du statut de la Cnac qui lui accorde la possibilité de participer au financement de l'opération. L'année 2004 dans sa loi de finances a prévu l'octroi par la Cnac d'avantages fiscaux et douaniers aux futurs bénéficiaires. Venant en appoint à l'autre formule l'Ansej, la Cnac a été reçue avec beaucoup d'enthousiasme. Toute personne âgée de 35 à 50 ans, résidant sur le territoire national, n'exerçant aucune activité rémunérée et inscrite à l'Anem depuis au moins six mois, peut prétendre à ce programme. Cela dit, elle doit aussi jouir d'une qualification personnelle ou posséder un savoir-faire avec l'activité projetée. Dans cet ordre d'idées, la formule projetée pour réduire, un tant soit peu, cette crise dans le monde de l'emploi connaît une réelle adhésion. Mais «cette initiative constitue-t-elle la solution adéquate et plausible?». Aussi, par cette formule, «notre société arrivera-t-elle à juguler le chômage et créer une valeur ajoutée?». Selon la nomenclature diffusée, le pouvoir ne s'est pas limité uniquement au secteur des services. Un nombre important d'activités productives a été défini qui devra en principe engranger des plus-values. C'est ainsi que chaque métier, chaque entreprise... permettront une embauche de travailleurs. En somme, cette opération «ressemble» à une «chaîne entraînante» dont les bienfaits seront visibles au bout de quelques années d'activité. Pour les uns, le rejet de cette formule aboutit nécessairement à la définition des initiatives individuelles, combler le fossé qui sépare le pouvoir de la société en âge de travailler. Aujourd'hui, plus que jamais, toutes les formules initiées demeurent les bienvenues. Celle de la Cnac constitue cette alternative des plus courageuses pour arriver à cette osmose entre une jeunesse au chômage et le pouvoir décisionnel. En attendant, les dossiers s'empilent.