Les joueurs de l'USM El Harrach menacent de reprendre leur mouvement de grève entamé en début de semaine, juste après le déroulement du match d'aujourd'hui, contre le MC Oran, surtout si les dirigeants ne procèdent pas à la régularisation de leur situation financière d'ici là. «Nous avons pris notre mal en patience pendant plusieurs mois, mais quand c'est trop, c'est trop» ont confié certains cadres de l'équipe après un galop d'entraînement effectué individuellement dans la forêt de Bouchaoui mercredi dernier. «Si nous avons décidé de disputer le match contre le MCO (hier, à Oran, pour le compte de la 21e journée) c'est uniquement par respect aux supporters, qui étaient nombreux à nous prier de ne pas pénaliser le club», ont-ils affirmé. Mais les camarades du capitaine Azeddine Doukha ont affirmé que ce sera leur «dernière faveur envers le club», surtout si les dirigeants ne procèdent pas à la régularisation de leur situation financière dans l'immédiat. «La plupart d'entre nous n'ont plus perçu le moindre salaire depuis plus de cinq mois et aujourd'hui, on peut dire que notre patience a trouvé ses limites» ont-ils expliqué. Une façon de confirmer que l'interruption du mouvement de grève qu'ils ont entamé en début de semaine n'est que temporaire, soit le temps du prochain match. La sérénité retrouvée par l'USM El Harrach en cette fin de semaine, risque, selon les observateurs, de disparaître si la direction harrachie ne s'empresse pas de trouver, rapidement, une solution pour satisfaire les exigences des joueurs. «Nous avons exigé le départ de l'ancien président (Mohamed Laïb, ndlr) car il n'arrivait plus à trouver des solutions pour régulariser notre situation financière. Or, on vient de découvrir que même le candidat à sa succession (Djaâfar Bouslimani, ndlr) se contente des mêmes garanties verbales pour nous calmer» se sont-ils insurgés. Bouslimani avait, en effet, demandé aux joueurs de lui laisser le temps jusqu'à la fin du mois de mars prochain, en avançant l'argument de «la passation de consignes avec l'ancien président qui tarde à se faire, vu que le commissaire aux comptes n'a pas encore terminé avec les différents bilans». Or, les camarades du capitaine Azeddine Doukha rejettent ces explications et exigent du concret pour continuer à travailler. N'ayant rien vu venir dans ce sens, les joueurs ont décidé de boycotter les entraînements, au stade du 1er-Novembre d'El Harrach, façon de mettre les dirigeants au pied du mur.