Ces voix ne trompent personne. N'était la candidature du président Bouteflika, le système politique actuel aurait été, à leurs yeux, le meilleur du monde. Pour peu que leurs intérêts personnels aient quelque chance d'être fructifiés... Tout le monde connaît le rêve américain. S'il fallait le rappeler à ceux qui l'auraient oublié, c'est l'égalité des chances érigée en valeur fondamentale. Barack Obama, premier Américain noir à être élu à la Maison-Blanche, en est la meilleure illustration. Deux fois plutôt qu'une. Il n'y a que la démocratie pour rendre ce rêve une réalité. Depuis 1989, l'Algérie est constitutionnellement une démocratie. D'étape en étape, nous nous en approchons de plus en plus. Surtout que l'Etat aide, par les réformes programmées, à réunir les meilleures conditions à cette pratique accessible à tous les humains et pas seulement aux Américains. Mais comme il s'agit d'une culture, le «rêve algérien» qui en découle est diversement intégré par les uns et les autres. Certains ont besoin de plus de temps que d'autres pour se convaincre de cet idéal. Il est cependant, incontestable que nous ayons fait de grandes avancées. Le nombre considérable de prétendants, une première dans toute notre histoire, qui rêvent de se faire élire à la présidence de la République en 2014, suffit amplement pour le prouver. Venus de tous les horizons et de toutes les catégories sociales, ces prétendants n'ont été encouragés que par la réalité de l'ouverture démocratique. Jamais, lors de toutes les élections précédentes, ils n'avaient eu ce sentiment. Sauf que cette nouvelle étape de la démocratie n'arrange pas tout le monde et notamment les acteurs politiques qui ne doivent leur position qu'à la cooptation. Ceux-là ne veulent pas d'une véritable démocratie. Ils le disent. Ils s'affolent. Ils crient. Coalition islamo-laïque Ce sont ceux qui ne veulent pas du dispositif réglementaire et prévu par la loi pour l'organisation et la surveillance des élections. Ils exigent, sans pudeur, d'autres mécanismes «indépendants». A les suivre, il faudrait piétiner la loi pour les contenter. Ce sont ceux qui s'affolent lorsqu'ils se rendent compte que l'Armée ne veut plus s'immiscer dans le fonctionnement des institutions de la République. Ils s'affolent tellement qu'ils demandent à cette même Armée de s'immiscer en 2014 alors qu'ils avaient retiré leurs candidatures prématurément en 1999, estimant que l'Armée avait déjà choisi. L'autre signe de la grande avancée de la démocratie dans notre pays. Qui aurait dit, au début des années 1990, que des partis islamistes et des partis laïcs pouvaient se coaliser? C'est ce à quoi nous assistons aujourd'hui. Ces deux extrêmes se donnent la main pour boycotter l'élection présidentielle du 17 avril. Ils se sont rendus à l'évidence. L'Algérie de 1990 n'est plus celle de 2014. Le vote sanction qui leur a permis de rafler des voix n'est plus ce qu'il était. La maturité politique de l'électorat, la réconciliation nationale et la grande liberté de choix qui s'offre aujourd'hui aux électeurs leur a fait perdre leurs illusions. La déception les aveugle tellement qu'ils ne se rendent même pas compte qu'en se positionnant pour le boycott, ils se dressent du même coup contre la démocratie. Ce qui creuse davantage le déficit de la base électorale qui leur restait. Parmi eux, certains ont déjà avoué, par le passé, qu'ils se «trompaient de société». Ils ne s'étaient pas rendu compte de l'état de la société algérienne qui évoluait vers plus de démocratie. Visiblement, et non seulement ils n'en ont retenu aucune leçon, mais ils sont de plus, rejoints dans leur constat, par d'autres formations extrémistes comme eux. Boycotter, c'est se dresser contre la liberté d'expression. Douloureux souvenirs de 1990 Ce n'est pas le top pour ceux qui disent défendre la démocratie, mais cela reste, malgré tout, dans les limites du tolérable. Ce qui l'est moins et même inadmissible, ce sont ces voix présentées comme celles de «la société civile» et qui refusent le droit au président sortant, Abdelaziz Bouteflika, de se représenter. Au nom de qui et de quoi? Ces voix peuvent avoir toutes les paternités du monde, mais jamais celle des démocrates. Celle des citoyens respectueux de la sanction des urnes. Ces voix ne trompent personne. N'était la candidature du président Bouteflika, le système politique actuel aurait été, à leurs yeux, le meilleur du monde. Pour peu que leurs intérêts personnels aient quelque chance d'être fructifiés. Leur «refrain» n'est pas nouveau. Dès 1999, il y a eu la première levée de boucliers contre la candidature de Bouteflika, marquée notamment par le retrait des autres candidats. Preuve du procès d'intention. La suite n'est pas pour arranger ces détracteurs puisqu'il avait réussi à ramener la paix dans le pays. C'est alors que fusa le «tout sauf Boutef!». C'est-à-dire l'aventure pour l'Algérie. C'est-à-dire un ticket pour l'inconnu délivré à tout un peuple. Et par les temps qui courent et le contexte mondial et régional, c'est-à-dire un ticket pour le chaos. La réapparition aujourd'hui, sur la scène médiatique, de plusieurs acteurs politiques de 1990 responsables de douloureux souvenirs, donne à réfléchir. Il faut que cette «société civile» nous présente son candidat pour être crédible. Il aura tous les droits énoncés par la Constitution pour tenter sa chance et séduire l'électorat algérien. Sinon, ils peuvent continuer à s'égosiller et à se réunir dans les salons algérois. L'immense majorité de notre peuple est très, très loin de leurs lieux de conciliabules. C'est de l'Algérie profonde que le scrutin sanctionnera l'élection du 17 avril. C'est à cette Algérie que le président Bouteflika a publié, hier, la liste de son patrimoine. C'est pour cette Algérie que le président Bouteflika a rempli, une à une, scrupuleusement, les conditions exigées par la Constitution aux candidats à la magistrature suprême. C'est de cette Algérie forte de 22 millions d'électeurs qui tranchera. Le 17 avril est un rendez-vous électoral historique pour l'Algérie. Historique parce qu'il n'est pas joué d'avance comme il a pu l'être par le passé. Historique parce que les institutions républicaines joueront, pour la première fois, pleinement leur rôle. Historique par son cap irréversible vers toujours plus de démocratie. De cette Algérie profonde où les citoyens croient de plus en plus au «rêve algérien». Un rêve qui n'est plus loin de celui des Américains! Abdelaziz BOUTEFLIKA Alger, le 25 février 2014 Déclaration de patrimoine du candidat Abdelaziz Bouteflika Je soussigné, Abdelaziz Bouteflika, Président de la République, demeurant au 135, Rue Cheikh El Bachir El Ibrahimi, El-Biar, Alger, candidat à l'élection à la Présidence de la République, prévue le 17 avril 2014, en application de l'article 136 de la loi organique n° 12-01 du 12 janvier 2012 relative au régime électoral, déclare être propriétaire des biens ci-après: I - Biens immobiliers: 1. Une maison individuelle sise à Sidi Fredj (commune de Staouéli), suivant acte enregistré sous le n° 226 du 11.11.1987. 2. Une maison individuelle sise Rue de la Rochelle, Alger, suivant livret foncier n° 7068/07 du 11.12.2007. 3. Un appartement sis au: 135, Rue Cheikh El-Bachir El-Ibrahimi, El-Biar, Alger, suivant livret foncier n° 2939/07 du 26.06.2007. II - Biens mobiliers - Deux (02) véhicules particuliers. et déclare n'être propriétaire d'aucun autre bien à l'intérieur du pays ou à l'étranger. Signé: Abdelaziz BOUTEFLIKA