«Ce sont ceux-là mêmes qui sont à l'origine de la division de la Kabylie». La réunion annoncée à Alger autour des événements de Kabylie et regroupant, aussi bien d'anciens délégués des archs que des personnalités politiques ainsi que d'anciens maires, serait couronnée, dit-on, par un appel en direction et de la population et du président de la République, lequel sera sollicité sur «les échéances pour le règlement du problème des instances élues en Kabylie». Comme est envisagée l'élaboration d'un document pour le règlement définitif de la crise, lequel semble être ignoré par les archs. Contacté par L'Expression, un membre influent de la Cadc, aile dite «dialoguiste», a estimé que «cette initiative vient des relais du pouvoir qui existent même en Kabylie. Ce sont ceux-là mêmes qui sont à l'origine de la division de la Kabylie». Rachid Allouache affirme que le mouvement n'a peur de personne. Ni du pouvoir, ni d'un autre éventuel contradicteur. A la question de savoir si le mouvement représente toute la population, Allouache dira «qu'aucun mouvement au monde ne peut se targuer de représenter toute la population.» A propos des divisions qui minent actuellement le mouvement, le délégué de la Cadc insiste sur le fait qu'«il n'y a qu'un seul mouvement. C'est celui qui est sorti dans la rue et qui a commémoré Avril. Les autres sont créés de toutes pièces par un parti politique et n'existent qu'à travers des déclarations et communiqués.» Et M.Allouache de lancer un défi à ces autres ailes : «de réussir une action!» Pour lui, «le mouvement est pour le pluralisme politique et se veut autonome. Les partis politiques n'activent pas, nous sommes désolés. Nous ne sommes contre aucun parti d'opposition sur le terrain, il se trouve que le mouvement est le seul présent...» Quant aux accusations disant que les archs retardent le développement de la région, M. Allouache dément cela et affirme que «tout est fait pour créer un conflit entre les archs et les investisseurs. Le mouvement a contacté tous les acteurs participant aux actions de développement de la wilaya et les a rassurés. Mais il semble que ce soit le pouvoir qui bloque la Kabylie et non les archs!» Il signale ainsi que «depuis 2001, même les services d'ordre n'assurent pas leur travail à Tizi Ouzou. On nous a même créé des problèmes avec la JSK...» Pour l'heure et selon ce délégué, le mouvement est à la phase de rédaction des perspectives. Enfin, et en ce qui concerne une reprise du dialogue, le délégué de la Cadc dira : «Il y a cette question principale de la reconnaissance de l'officialisation de Tamazight qui bloque. La balle est dans le camp du pouvoir ! Le mouvement ne veut pas de solution de replâtrage. Il faut donc que le pouvoir donne un signal fort et fasse preuve d'une volonté réelle de débloquer la situation...»