Le terrorisme routier fait de plus en plus de victimes. Le terrorisme routier fait de plus en plus de victimes. Pour le mois d'avril dernier seulement, la Gendarmerie nationale a enregistré quelque 226 personnes tuées et 2974 personnes autres blessées dans 1801 accidents de la route. Comparativement au mois de mars précédent, le nombre d'accidents enregistrés a pris une courbe croissante aussi bien en nombre d'accidents (138), que de blessés (154). Selon la direction de la Gendarmerie nationale, la quasi-totalité des accidents se sont produits dans les régions du nord du pays. Ainsi, avec 135 accidents, la wilaya d'Alger prend la tête du classement, suivie par Oran (82), Sétif avec 78 accidents. El Oued occupe le bas de l'échelle avec 32 accidents. Pour la première semaine du mois en cours, on a décompté 9 morts et 32 blessés. Les chiffres sont effarants, d'autant que le nombre de victimes ne cesse d'augmenter. Ainsi, pour le premier trimestre de l'année en cours, soit entre les mois de janvier et mars, la route a fait quelque 862 morts et 16 153 blessés dans 9 630 accidents de la circulation. Une simple opération de calcul montre que, en l'espace de 130 jours, 11.431 accidents se sont produits faisant 1097 morts et 19.164 blessés ! Lors d'une conférence de presse animée, mercredi dernier à Alger à l'occasion de l'ouverture de la semaine arabe sur la sécurité routière, le directeur général du Centre national de prévention et de sécurité routière, M. El Hachemi Boutalbi a indiqué que ‘'ces chiffres traduisent la hausse constante des accidents de la route en Algérie'' précisant qu'une hausse de 2,6 % a été enregistrée pour le nombre de décès et de 12,5 % pour ce qui est des accidents comparativement au premier trimestre 2003. Selon les chiffres fournis par M. Boutalbi, les régions rurales ont connu, durant ce même trimestre, le plus grand taux d'accidents avec 4992 accidents faisant 632 morts et 9917 blessés, tandis que les régions urbaines ont enregistré 4638 accidents faisant 230 morts et 5236 blessés. Le représentant du ministre des Transports, M.Messaoud Nacer Tahar a indiqué, à la même occasion, que les accidents de la route en Algérie ‘‘tuent quelque 4000 personnes/an et engendrent une perte financière estimée, par l'OMS, à 400 millions de dollars, soit 37 milliards de dinars''. Il a également précisé que ce lourd bilan (pertes humaine et matérielle) est dû notamment au non-respect du code de la route. Par ailleurs, la perte de contrôle du véhicule, l'excès de vitesse, les dépassements dangereux, les pannes mécaniques sont autant de causes qui font que le phénomène, appelé désormais, «la criminalité routière», fait de plus en plus de dégâts. Les piétons ne sont pas étrangers à l'ampleur qu'a pris ce fléau, que ce soit au niveau des autoroutes ou dans les milieux urbains, où leur indifférence conjuguées à l'excès de vitesse des chauffeurs, conduit inévitablement à des dégâts regrettables. Ainsi, pour réduire les conséquences de ces accidents, faut-il le rappeler, le ministère des Transports a pris, depuis l'année dernière, des mesures rigoureuses afin d'imposer le respect du code de la route en sus de l'organisation de cycles de formation au profit des conducteurs et moniteurs d'auto-école. Toutefois, l'application rigoureuse des lois reste insuffisante si le citoyen ne montre pas plus de civisme et du respect de l'autre.