La commission de discipline ne dépendra plus de la FAF Le président du RCA, Djamel Amani, rejoint le lot des présidents de club qui n'ont pas compris qu'ils doivent servir d'exemple en toutes circonstances, et non verser dans la violence. Au terme d'un dernier week-end footballistique, marqué une fois de plus par de très graves dépassements et autres comportements et déclarations portés à l'égard de certains arbitres, la commission de discipline du championnat professionnel des Ligues 1 et 2, n'a pas hésité cette fois, pour prononcer de très sévères sanctions. Ainsi, la JS Kabylie a vu son actuel portier n°1, en l'occurrence Malik Asselah, se voir infliger une très sévère sanction de six matchs de suspension. Pour rappel, lors du dernier derby kabyle qui s'était déroulé samedi dernier à Béjaïa entre la JSMB et la JSK, et remporté par les Béjaouis dans un contexte que rien de prévoyait, malgré l'antagonisme qui a toujours caractérisé ces deux clubs, le gardien de but des Canaris a malheureusement cédé aux provocations de certains individus, et autres énergumènes, en se laissant aller à un comportement totalement condamnable de sa part. Nous le disions déjà dans ces mêmes colonnes, au lendemain de ce dernier triste et déplorable 28e derby kabylo-kabyle: en agissant de la sorte, et de surcroît sous les yeux de millions de téléspectateurs, le keeper Malik Asselah est tombé dans le piège comme un véritable novice, et surtout doublement sanctionné son équipe, ce soir-là. En perdant totalement son sang-froid, ce joueur pose une fois de plus le très important problème d'ordre psychologique qui caractèrise le comportement de beaucoup de joueurs du championnat. Souvent très fragiles sur le plan du mental, et souffrant régulièrement d'un manque de préparation psychologique, le cas du portier Asselah, reflète parfaitement aujourd'hui l'état d'esprit général qui règne au sein de notre football national. Malik Asselah est certainement un excellent gardien de but, mais il lui manque aujourd'hui ce qui fait terriblement défaut aussi à d'autres joueurs locaux. Le week-end dernier a malheureusement été aussi marqué par le comportement du président du RC Arba, en l'occurrence Djamel Amani, qui s'en est pris violemment à l'arbitre Bouster, jeudi dernier au stade Brakni de Blida, lors du match RCA-ESS, remporté au final par les nouveaux promus Bleu et Marine. L'ex-joueur international et nouveau boss du RCA a écopé de six mois de suspension, avec trois mois de sursis, assortis d'une amende. Amani rejoint ainsi le lot des présidents de club qui n'ont malheureusement pas compris qu'ils doivent servir d'exemple en toutes circonstances, et non verser dans toute forme violence en toute impunité. Djamel Amani a surtout oublié qu'il a un statut d'ancien international, et non celui d'un président prêt à en venir aux mains. C'est fort regrettable pour un monsieur de la trempe de Djamel Amani. Quand Abdelmadjid Yahi, l'éternel boss de l'US Chaoui, avait de son côté visiblement dépassé la ligne rouge, notamment au lendemain de ses dernières graves accusations portées à l'égard du corps arbitral national, et de Belaïd Lacarne. Depuis le dernier fameux match de coupe d'Algérie perdu à Oum El Bouaghi par l'USC face au MCA (3-2), le président Yahi n'a pas cessé de multiplier de graves déclarations, et dont les dernières en date, prononcées en direct, vendredi dernier sur les ondes de la Chaîne III, via l'émission Football-Magazine, ont certainement constitué la goutte de trop, aux yeux de la LFP et de la FAF. Résultat des courses: Abdelmadjid Yahi tombe sur le coup d'une radiation pure et simple de toute activité sportive ou administrative, en sa qualité de président récidiviste en la matière. En portant son soutien à monsieur Belbordj, et en prononçant des propos loin d'être innocents, sur fond de régionalisme exacerbant, Abdelmadjid Yahi aurait visiblement, largement franchi le Rubicon cette fois. Notre sport-roi est bel et bien divisé aujourd'hui, par ceux-là même qui avaient à une certaine époque encore récente, plongé progressivement notre football national dans une atmosphère nauséabonde, est aujourd'hui réellement pris en otage par la violence sous toutes ses formes.