Le procès pourrait se tenir la semaine prochaine à Oran. C'est ce qu'ont affirmé des sources proches des familles des accusés qui ont précisé que la chambre d'accusation a siégé, il y a quelques jours pour établir les arrêts de renvoi devant le tribunal pour les différents accusés. Il semble, selon les avocats de certains accusés, que l'affaire pourrait déboucher sur des révélations plus graves puisque l'instruction aurait dévoilé une complicité avérée de la Bcia avec certains clients non solvables pour puiser dans les caisses de la BEA grâce au système des traites avalisées. Lors des confrontations devant le magistrat instructeur, M.Kharroubi a affirmé que parmi ses co-accusés figurent des clients solvables cités dans l'affaire. Le fichier des gros clients de la Bcia a servi de base aux enquêteurs qui en ont auditionné près d'une centaine. La piste d'une implication avérée de la Sotapla dans cette affaire semble se confirmer de jour en jour et de l'aveu de bon nombre d'avocats, le scandale met en exergue une cabale montée de toutes pièces avec la bénédiction de la Bcia qui était au courant de la santé financière de ses différents clients. Un avocat constitué dans l'affaire ne manquera pas, lui, de préciser que la banque des Kharroubi profitait de l'argent indûment tiré des caisses de la BEA. Des commissions non légales étaient exigées par la direction de la Banque en sus des intérêts bancaires. Ces clients gagnants dans l'affaire, payaient sans broncher puisqu'ils se retrouvaient au bout du compte gagnants dans l'affaire sans coup férir. A l'occasion des confrontations devant les magistrats instructeurs, les principaux accusés, les responsables de la Sotapla et ceux de la Bcia ont écarté la complicité du principal responsable de la Stio, une société versée dans l'import-export. Ce dernier, selon les aveux des accusés, serait un client solvable qui honorait ses engagements bancaires et ses dettes. le procès qui s'ouvrira dans les prochains jours à Oran pourra apporter beaucoup de lumière et éclairer les zones d'ombre qui existent dans le dossier. Le préjudice causé au Trésor public et celui causé aux nombreux clients de la Bcia est énorme. Le scandale risque d'éclabousser beaucoup de monde tant sur le plan local que national. La BEA qui s'est constituée partie civile a été lésée par des clients véreux qui ont profité des failles dans le système bancaire pour s'enrichir illicitement. Les voleurs en col blanc ont voulu enfoncer des lampistes qui attendent le procès pour dire tout haut qu'ils n'étaient que les dindons d'une farce de mauvais goût.