Aussitôt dit, aussitôt fait... «Vous avez 90 jours au maximum pour achever votre oeuvre» a déclaré le ministre de la Justice. Une solennelle cérémonie d'installation de deux commissions relatives à la préparation du projet de loi portant création d'un fonds destiné aux femmes divorcées ayant la garde des enfants mineurs et celle chargée de la préparation du projet de loi modifiant et complétant le Code pénal pour ce qui est du renforcement des mesures relatives à la lutte contre la violence à l'égard des femmes. Présidée par Tayeb Louh, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, cette occasion a permis au moteur de la réforme de la justice d'axer ses propos autour de la nécessité de rassembler tous les acteurs concernés par l'indépendance de la justice. «L'indépendance de la justice passe précisément par une magistrature forte avec des magistrats excellemment formés qui sauront appliquer les lois avec compétence et courage. C'est dans cet esprit que nos lois sont souvent revues et améliorées grâce à des travaux menés par des équipes, motivées», nous a confié un magistrat fan de Louh à qui il souhaite beaucoup de succès, surtout s'il arrive à faire taire les mauvais esprits qui «inventent» des délits émanant de directeurs centraux et à qui on met sur le dos tous les maux de la justice.» Vers 14 heures précises, le ministre entra dans la salle de réunions du cabinet où étaient déjà installés les membres de la commission dont huit femmes, les représentants de la Gendarmerie nationale et de la police et cinq magistrats fonctionnaires à la tutelle. Le ministre entre d'emblée dans le vif du sujet: «La violence contre la femme», rappelant que sur recommandation du président de la République, Louh a dit sa joie qu'à l'occasion du 8 mars, ce sujet soit abordé. Et l'installation de ces commissions hier va permettre à chaque individu d'assister l'autre durant les travaux qui ne seront pas de tout repos. «Chaque compétence est laborieuse!» articule Louh en ajustant sa paire de lunettes, de quoi bien lire ce qui a été mûrement réfléchi en guise de recommandations. «Vous avez 90 jours au maximum pour achever votre oeuvre», a encore ajouté Louh qui va insister sur les apports de lois concernant la protection de la femme, une «préférence de choix» du premier magistrat du pays qui a toujours veillé au respect du citoyen et donc de la femme citoyenne et ce, durant la décennie passée qui a connu de sérieuses avancées même si beaucoup reste à faire. Le renforcement de tous les secteurs qui vont dans l'intérêt bien compris du pays et de sa sécurité, est un objectif rude. Les bonnes volontés sont aussi appelées à participer à la recherche de voies et moyens pour aider notre société à être mieux que ce qu'elle est en 2014», a conclu Louh qui a dit sa disponibilité sans faille pour aider ces deux commissions dont les conclusions seront le bonheur du pays. Juste après avoir signalé que les violences contre les femmes avaient baissé de 5,70%, Louh a souhaité plein de succès aux membres des deux commissions condamnées à arriver à bon port le 9 juin 2014, soit trois mois accordés pour cette sensible mission capitale de l'avancée de notre société.