Le club béjaoui avait presque programmé sa descente en D2. A deux journées de la fin de l'exercice, les Béjaouis de la JSMB n'oublieront pas de sitôt l'amertume de la saison 2003/2004. En effet, jamais dans l'histoire du club, qui a vu le jour, sous le sigle JSMB,en 1936 après la fusion d'Erachidia et l'Espérance, on a eu à enregistrer d'aussi mauvais résultats sur tous les plans. Il est nul besoin d'analyser ou de disserter sur les résultats techniques enregistrés lors de cet exercice, dont le dernier (défaite sur le score de 5 buts à 0 à B.B.Arréridj) parle de lui-même. En fait, pour les amoureux du club, les connaisseurs et les observateurs avertis, c'est une saison à oublier pour préparer l'avenir. En outre, pour ces mêmes observateurs, connaisseurs du monde footballistique, ces résultats étaient prévisibles dès le début de la phase retour, pour ne pas dire dès l'entame de l'exercice, car à leurs yeux, la Jeunesse sportive de madinate de Béjaïa (JSMB) n'avait aucun projet sportif clair. Malgré la stabilité de l'équipe dirigeante, l'équipe a subi le contrecoup de certaines mauvaises décisions, notamment dans le choix de l'effectif des joueurs. Les mauvais résultats qui ont suivi n'ont été que la suite logique au processus. Il convient de signaler qu'aucun des dirigeants n'a cherché à fuir ses responsabilités. En renouvelant sa confiance à Nour Benzekri à la fin de l'exercice précédent (2002/2003) après l'épisode des 11 joueurs écartés en pleine saison 2002/2003, Boualem Tiab, le président de la formation kabyle de la Soummam a participé, naïvement à la descente aux enfers. Il faut dire qu'il lui était difficile de limoger Benzekri alors que le club venait de réaliser une belle saison 2002-2003. La JSMB, suite au renvoi des fameux 11 joueurs avait raté de peu une qualification à la Coupe arabe. Il y eut ensuite, l'opération ratée du recrutement de l'inter-saison. Avec Benzekri à la tête du staff technique, les joueurs touchés ont presque tous décliné l'offre, pourtant alléchante du club, de peur de subir le même sort que leurs prédécesseurs. Dans le montage de l'équipe qui allait affronter le championnat 2003-2004, Benzekri avait obtenu carte blanche de la part des dirigeants du club, notamment du président Boualem Tiab. Le recrutement n'ayant pas répondu du tout aux attentes des supporters, l'échec de la JSMB semblait programmé. En tout cas, dès l'entame de l'exercice, les mauvais résultats se sont succédé et l'avenir s'est assombri. En outre, même après le limogeage de Benzekri, le mercato d'hiver, une occasion où l'on peut renflouer son effectif, n'a pas été bénéfique à l'équipe car aucune recrue de valeur n'est venue à la JSMB.Aussi, les carottes ont vite fait d'être cuites. Par ailleurs, aucun entraîneur national n'ayant répondu aux sollicitations de Tiab, il a dû voir de l'autre côté de la rive méditerranéenne pour engager le Français Accorsi jusqu'à la fin de l'exercice. En dépit de la volonté affichée par la direction de retrouver l'élite le plus tôt possible, il est nécessaire que cette saison puisse servir de leçon. De plus la mission ne sera guère aisée avec des clubs tout aussi ambitieux les uns que les autres en super D2.