M.Mourad Oulmi est le parfait exemple de réussite du génie algérien dans le business. Il demeure à ce titre un modèle pour tous les jeunes qui rêvent de se lancer dans les affaires et qu'il encourage à faire preuve de patience et à rejeter la démoralisation ambiante. «Il est faux de croire que rien n'est possible en Algérie. Ce n'est pas vrai ! Il faut faire preuve de courage, y mettre du sien et s'armer de patience, car les opportunités sont là et bien réelles», ne cesse-t-il de répéter à tous les jeunes ambitieux auxquels il révèle que l'égalité des chances est bien réelle. Cet homme qui a commencé par vendre une seule voiture dit qu'il est temps de se débarrasser des «bagarines» pour donner toutes ses lettres de noblesse à l'esprit d'entreprise fait d'intelligence et de compétence. Homme passionné et volontaire, Mourad Oulmi incarne la nouvelle génération de managers algériens. Self made man, il n'est pas issu du «sérail» mais s'est forgé à force d'intelligence et de flair, une situation dans l'univers impitoyable des affaires. Il a réussi à séduire les plus exigeants des constructeurs européens de l'automobile: Volkswagen qui lui accorde désormais toute sa confiance. Tout récemment, son parcours sans faille lui a attiré la sympathie de cet autre géant de l'automobile qu'est Audi, qui le charge de la difficile mission de représenter sa prestigieuse marque. Ainsi et grâce à son charisme, cet enfant né en 1967 à Alger et qui a fait l'école algérienne où il a étudié d'abord le génie mécanique pour postuler à un DES en physique ensuite, fut comme tout jeune Algérien de son âge, attiré par les sirènes de l'immigration vers l'Europe, à la faveur de la vague d'immigration de 1991. Chose qu'il a faite en allant en France où il a pu s'inscrire en sciences de l'éducation à l'université de Paris VIII. Plus tard en rentrant au pays il enseignera le dessin industriel. C'est au cours de son séjour en France qu'il s'intéressa d'abord à la vente de véhicules d'occasion. Mais c'est en 1996 qu'il versa réellement dans la vente proprement dite. Encouragé dans sa jeune entreprise, il réussit à obtenir la garantie et le service après-vente offerts par la société «Espace de la voiture» qui l'aida à franchir la barrière portuaire qu'il proposait dans «l'Espace de la voiture» créé à Alger. M.Oulmi rappelle ses débuts laborieux dans son business quand sortir un véhicule du port relevait du surhumain. Il évoque sa première transaction bloquée en 1999, mais ce jeune loup du business était trop épris de son affaire pour abdiquer à la première entrave rencontrée: «j'étais passionné par ce que je faisais», répète-t-il encore, avec dans les yeux cette même flamme d'entreprendre. C'est à ces débuts laborieux que notre homme projetait une vision claire et précise de son objectif: créer un modèle type de concession. C'est ce rêve qui constitua le combustible avec lequel il a carburé depuis pour faire front contre moult difficultés dans le maquis inexpugnable de l'entreprise individuelle. Le pari fut difficile, reconnaît Mourad Oulmi qui eut à combattre les mille et une entraves dressées par la bureaucratie locale de l'époque, et où des âmes sceptiques au risque de tuer son rêve naissant, lui lancèrent froidement: «Vous n'avez pas le droit d'exercer!» Terrible sentence qui ne fit qu'attiser la ténacité du concessionnaire en herbe, déjà fort de cette fibre qui fait tous les capitaines d'industrie et pour qui le mot impossible n'est pas français. M. Oulmi n'avait alors que 31 ans lorsqu'il attira l'attention des Allemands séduits par tant de persévérance mais surtout de valeurs intrinsèques bien tangibles chez l'homme, à savoir ces valeurs, autres que l'argent dont se targuent de pseudo investisseurs: il avait le savoir spécialisé mais surtout ces attributs universellement admis pour prétendre à la direction d'une concession automobile, à savoir l'intégrité et la célérité dans l'exécution. Invité en Allemagne pour «discuter» le jeune Algérien répondait normalement aux Allemands qui ne connaissaient rien au marché algérien. En manager accompli et muni d'un business plan des plus fournis, et sur le plus long terme, la manière de présenter les choses a fait toute la différence - il avait réussi à impressionner les Allemands, réputés très durs en affaires. Ainsi commença l'aventure de M.Oulmi avec Volkswagen.