Le secrétaire d'Etat américain John Kerry est arrivé hier à la mi-journée à Amman, pour tenter de maintenir sur les rails le processus de paix israélo-palestinien menacé par la crainte qu'Israël ne libère pas comme prévu un prochain contingent de prisonniers. Arrivé de Rome, M. Kerry devait rencontrer le roi Abdallah de Jordanie puis dîner avec le président palestinien Mahmoud Abbas. Selon des responsables américains, il devait aussi s'entretenir avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu par téléphone depuis son avion, avant d'arriver à Amman. Cette nouvelle visite de M. Kerry dans la région vise à «tenter de rapprocher les positions entre les parties en présence», avait expliqué mardi la porte-parole du département d'Etat Jen Psaki. L'accord conclu en juillet pour relancer pour neuf mois le processus de paix prévoyait la libération de 104 prisonniers arabes de longue date. Les trois premiers contingents de détenus ont été libérés dans les temps, mais le dernier, prévu pour le 29 mars, pose problème. Pour tenter de convaincre M. Netanyahu, selon la radio militaire israélienne, Washington aurait proposé de libérer Jonathan Pollard, un ancien analyste de la marine américaine condamné à la perpétuité pour espionnage au profit d'Israël.