« Nous attendons la libération du quatrième contingent de prisonniers, comme convenu avec Israël et les Etats-Unis. S'ils ne sont pas relâchés, il s'agira d'une violation de l'accord, et cela nous autorise à agir de la façon que nous jugerons la plus appropriée, dans le cadre des traités internationaux », prévient le président palestinien Mahmoud Abbas en ouvrant une réunion du comité central de son parti, Fatah. En attendant, le mouvement palestinien au pouvoir en Cisjordanie s'engage à maintenir les discussions de paix avec les Iraéliens parrainées par les Etats-Unis jusqu'à la fin de l'ultimatum prévu pour avril. « Nous tenons à la paix en tant que choix et ceci signifie que nous voulons parvenir à un accord de paix qui garantit un retrait total de l'armée israélienne des territoires palestiniens occupés par Israël en 1967 dont El Qods-Est », déclare Nabil Abou Roudeina, son porte-parole, estimant qu'Israël doit libérer les prisonniers d'avant la signature en 1993 des accords d'Oslo. Fin juillet 2013, le gouvernement israélien s'était engagé à libérer 104 détenus d'avant Oslo pour que les Palestiniens acceptent des pourparlers de paix durant neuf mois dans le but d'arriver à un accord final. Trois groupes de prisonniers ont déjà été libérés alors que le sort de 26 autres reste ambigu. Les dirigeants israéliens qui refusent l'élargissement de liste des prisonniers, devant être libérés, aux Arabes de 1948 et aux Palestiniens d'al Qods-Est détenteurs d'une carte d'identité israélienne, exigent une contrepartie : une prolongation du délai des pourparlers. Pour sauver les négociations du naufrage, l'administration Obama envisage de libérer Jonathan Pollard, un espion israélien condamné en 1985. Benjamin Netanyahu a adressé ses félicitations à l'armée et aux services de sécurité pour l'opération menée samedi à Jénine, dans le nord de la Cisjordanie (mort de 3 Palestiniens) et menace de frapper. « Ceux qui nous frappent et ceux qui se préparent à nous frapper » dit-il. La branche armée de Hamas, le mouvement palestinien, a envoyé hier, à l'occasion du 10e anniversaire de la mort du chef spirituel du mouvement, cheikh Ahmed Yassine, des SMS à des Israéliens. « Si Gaza est attaquée, la vie des sionistes sera un enfer » ou « lors de la prochaine guerre, toute la terre de Palestine sera reconquise ». Israël paiera « un prix très élevé en cas de nouvelle attaque contre la bande de Ghaza », déclare le chef du gouvernement du Hamas à Ghaza, Ismaïl Haniyeh.