Approfondissant davantage l'intérêt manifeste qu'elle porte à l'écriture de l'Histoire, la Fondation El-Mokrani organise les 10 et 11 novembre, à la Bibliothèque nationale El Hamma, un colloque international. Conçue pour mobiliser un grand nombre de chercheurs de dimension internationale, cette manifestation ambitionne, de l'avis même de ses promoteurs, de proposer un éclairage inédit sur une problématique qui lui tient le plus à coeur, une problématique où l'écriture de l'Histoire semble occuper une place privilégiée. Bien que l'énoncé du colloque ne soit pas nouveau les animateurs de cette fondation ayant déjà consacré, dans le cadre de leurs préoccupations des journées d'études sur la pratique de la torture durant la lutte de Libération nationale il reste que le présent colloque doit requérir une attention toute particulière. Ne serait-ce que par les thèmes retenus qui vont des Elites dans la Révolution ou de Violence de la guerre entre légalité et illégalité aux Effets psychologiques et psychiatriques de la violence, en passant par Les Violences institutionnelles de la colonisation ou La Bataille du 17 octobre 1961 à Paris, sans oublier Colonialisme et République, quelles adéquations des valeurs?, ou alors Quelles qualifications pour les massacres coloniaux? Ne laissant rien au hasard, la Fondation El-Mokrani a retenu d'autres thèmes parmi lesquels Le refus de la violence: les réfractaires de la guerre, Actions sociales publiques et violences policières envers l'immigration 58-61, Des femmes dans la guerre d'Algérie, Violence et humanisme : l'empreinte des origines ou La wilaya IV dans la guerre: répression et résistance, ne sont pas des moindres. D'éminents professeurs d'université et de chercheurs ont été conviés par les organisateurs en vue de donner à ces importantes assises la dimension intellectuelle et scientifique qu'elle mérite. A ce propos, il ne serait nullement exagéré de souligner ici que la Fondation El- Mokrani nous propose là un rendez-vous de choix. A plus forte raison lorsque ses invités ont pour noms Aïssa Kadri, Catherine Coquio, Olivier Lecour Granmaison, Sadek Sellam, Sylvie Thénaut, Tramor Quememeur, Pierre Brichard, Sandrine Lemaire, Sylvie Moullot, Jean-Luc Einaudi, Mustapha Latrèche, Lynda Amiri, Raoutsi Hadj-Eddine Sari-Ali, Djamila Amrane-Minne, Gérard Prévot, Ouarda Tengour, Zohir Ihaddaden, Mohammed El Korso, Kamel Bouguessa et Mahfoud Smati, sans oublier notre confrère Rabah Moussaoui. A noter que ce Colloque international, que ses initiateurs ont judicieusement intitulé Les violences de la colonisation ou le devoir de mémoire, est organisé avec le soutien des ministères de la Communication et de la Culture, des Moudjahidine, de la Télévision et de la Radio algériennes, ainsi que par de nombreux sponsors à l'image de Air Algérie, Khalifa Airways, Sonatrach, Saïdal, ... sans oublier notre confrère El Watan.