La relance ou la consolidation des secteurs des hydrocarbures, des mines et carrières, de l'agriculture, de l'industrie et de la pêche, constitue un chantier important de ce quinquennat. Le conseiller économique du président de la République, Abdelhamid Temmar, a donné ce week-end à Paris, les grands axes de la stratégie économique actuelle. Ainsi, il note, en premier lieu, la stabilité des équilibres fondamentaux avec un budget excédentaire, une baisse de l'inflation et du niveau de l'endettement. En outre, la relance ou la consolidation des secteurs des hydrocarbures, des mines et carrières, de l'agriculture, de l'industrie et de la pêche, constitue un chantier important de ce quinquennat. En incluant le secteur stratégique des hydrocarbures, Temmar ne fait que confirmer l'option du gouvernement qui promet de parachever les dispositifs législatifs et réglementaires destinés à attirer l'investissement privé national et à développer davantage les investissements directs étrangers ou en partenariat. L'autre point cardinal relevé par Temmar, est la consolidation du marché financier et foncier, la promotion du secteur privé et la restructuration du secteur public. En fait, les banques, les douanes et les impôts sont appelés à se mettre au diapason de cette mutation pour encourager l'investissement et la création des PME. Dans cette optique, il est prévu le réajustement du régime tarifaire, l'assouplissement de la gestion douanière, la création de fonds de garantie bancaire ainsi que l'assainissement financier des banques. Sur cette question, un expert international du système financier déclare que les banques algériennes ont aujourd'hui trois défis à relever. Il s'agit de la transparence dans l'information bancaire, l'assouplissement du marché des capitaux et le champ d'action des acteurs en quête de partenariat. Toutes ces mesures, notons-le, ont la finalité d'offrir un cadre sécurisant pour les potentiels investisseurs. Sur ce point précis, il est à signaler que les IDE n'ont pas franchi les 3% du volume global des investissements du volume global des investissements lors du premier mandat présidentiel. Pour ce qui est du foncier, écueil principal des opérateurs économiques, des mesures d'assouplissement s'imposent afin de promouvoir le secteur privé. Toutefois, l'essor, de l'entreprise économique, qu'elle soit publique ou privée, reste en grande partie tributaire du rôle régulateur de l'Etat qui doit freiner le marché parallèle. En plus de ce fléau économique qui «brise les efforts du producteur», pour reprendre Temmar, le problème de la gestion se pose. Le management semble être un véritable handicap pour l'entreprise algérienne. Les défaillances dans la gestion et le manque de projection économique, demeurent un constat de mise. Devant cet état de fait, un opérateur économique algérien remarque que la mise à niveau doit concerner d'abord, le facteur humain et les mentalités. Une tâche qui demande, certainement du temps. Cela dit, Temmar, se basant sur le rétablissement des grands équilibres économiques, prévoit un taux de croissance de 7% dans les cinq prochaines années.