Aujourd'hui âgé de 35 ans, sociétaire de l'USM Bel Abbès avec lequel il joue l'accession en Mobilis Ligue 1, Hocine Achiou a encore prouvé à ses détracteurs que sa carrière est loin d'être finie. Hocine Achiou a certainement marqué de son empreinte la CAN 2004 avec les Verts, notamment au cours d'un mémorable quart de finale Algérie-Egypte, remporté ce jour-là à Sousse par l'EN, suite à un second but algérien d'anthologie, marqué par l'ancienne coqueluche de l'USM Alger (2-1). Un premier but réussi avec les Verts, dès sa première sélection avec l'EN que dirigeait à l'époque Rabah Saâdane, et qui lui a valu par la suite d'être surnommé El harami, comme si quelque part les prémices d'un mauvais destin allaient depuis être le sien. Celui qui était considéré comme l'un des meilleurs joueurs de sa génération, allait effectivement connaître par la suite, une carrière footballistique subitement aux antipodes de tous ses espoirs légitimes. Promu à un avenir des plus prometteurs, Hocine Achiou n'a jamais réussi à embrasser une carrière professionnelle, hors du pays, notamment en Europe, pour des raisons difficiles à expliquer, même aujourd'hui. Un véritable gâchis pour ce joueur très vite sorti du lot et qui crevait souvent l'écran à l'époque, sous les couleurs de l'USM Alger. Un véritable pur produit du football national qui ne court plus aujourd'hui les rues, et qui faisait vraiment la fierté des Usmistes, et de beaucoup d'Algériens. Achiou était devenu à son époque ce petit lutin capable de renverser à lui seul des montagnes. Malheureusement pour lui, son dernier véritable et unique coup d'éclat en date avec l'EN, a été suivi d'un parcours footballistique que rien ne présageait au départ. Après avoir évolué dans le championnat suisse, Achiou est finalement revenu à l'USM Alger, pour opter ensuite pour la JS Kabylie, l'espace de six mois seulement, et marqué de son empreinte les Canaris du Djurdjura. Chose qui lui avait d'ailleurs valu de revenir en sélection nationale qui préparait sa qualification au Mondial 2010, sous la direction de Rabah Saâdane, et qui lui a permis de prendre part au match amical international Algérie-Uruguay (1-0). Mais depuis ce match, Hocine Achiou qui avait opté une nouvelle fois pour les Rouge et Noir de Soustara, s'est malheureusement éloigné de l'EN, et avait aussi connu avec l'USM Alger une fin de saison laborieuse. Point de Mondial 2010 pour l'éternel harami, et surtout la saison d'après, une mise à la porte définitive avec son club de toujours, suite à une décision prise par les frères Haddad, et notamment Mouldi Aissaoui, le DG de l'époque. Réputé pour son caractère d'homme de poigne, et un joueur autodidacte qui n'a jamais fait appel aux services d'un agent de joueurs, C'est d'ailleurs depuis toujours, le type de footballeur que beaucoup de présidents de clubs craignent beaucoup, et ils sont légion. Aujourd'hui âgé de 35 ans, et actuellement sociétaire de l'USM Bel Abbés avec lequel il joue l'accession en Ligue 1, Hocine Achiou a encore prouvé à certains de ses éternels détracteurs que sa carrière est loin d'être finie. L'enfant de Chevalley n'a rien perdu de ses qualités, mais son amertume et surtout son franc-parler sont aujourd'hui à l'image de ce qu'il a toujours été sur le terrain: Un véritable battant comme on n'en fait plus chez nous, et qui dit très haut ce que qu'il ressent aujourd'hui au sujet de notre sport-roi. Tout le monde sait pourquoi Hocine Achiou n'est plus du tout le bienvenu dans un stade Omar-Hamadi de Bologhine, dans lequel il avait pourtant écrit l'une de ses plus pages avec l'USM Alger. Personne ne peut le nier aujourd'hui dans le camp usmiste. Achiou était d'ailleurs devenu avec le temps un véritable leader de groupe, au même titre que les Zeghdoud, Dziri, et autres Ammour. Un joueur très fair-play avec tous ses adversaires, mais qui a véritablement joué de malchance au cours de sa carrière. Après avoir définitivement enterré ses dernières illusions avec l'EN, Hocine Achiou estime que les Verts ne doivent pas se sentir battus d'avance, avant même d'aller au Mondial 2014. L'éternel harami pense tout de même que la préparation actuelle des Fennecs à la veille du prochain Mondial, est déplorable pour l'instant, notamment concernant les joueurs locaux. Il est vrai qu'en la matière, l'ex-joueur international n'a pas tout à fait tort. Quand quatre joueurs seulement se retrouvent encadrés par un staff composé de 13 membres, il y a de quoi s'interroger sérieusement aujourd'hui. Avec le temps, il faut croire qu'Achiou est devenu quelque part notre mauvaise conscience. Celle d'un joueur victime de lui-même, à cause d'un football trop souvent ingrat, dans lequel seul l'argent et les clans imposent toujours leur loi..