Une campagne électorale longue et passionnée «Méfiez-vous de ceux qui veulent vous faire peur en semant le désespoir. Ils veulent vous dire: nous ou le dérapage», a-t-il lancé. Depuis le début de la campagne électorale, le directeur de campagne du président-candidat, Abdelaziz Bouteflika, n'a cessé de fustiger les partisans du boycott et les opposants au 4e mandat. Hier, à la Coupole du complexe olympique Mohamed-Boudiaf d'Alger, où s'est tenu le meeting de clôture de la campagne électorale, Abdelmalek Sellal a mis en garde contre le vote en faveur du candidat Ali Benflis. Sans le citer nommément, mais l'allusion ne souffre d'aucune équivoque. «Méfiez-vous de ceux qui veulent vous faire peur en semant le désespoir. Ils veulent vous dire: nous ou le dérapage», a-t-il lancé. «Nous ne permettrons à quiconque de nous menacer ou de nous faire peur. Cela est inadmissible. L'urne est l'unique voie pour trancher entre les candidats en lice», a-t-il ajouté, soulignant que l'Algérie a une armée et des services de sécurité forts. Cette sortie de Sellal intervient au lendemain d'un communiqué virulent de la direction de campagne de Bouteflika à l'égard des partisans de Benflis. Elle intervient également au lendemain de la déclaration de Bouteflika devant le ministre espagnol des Affaires étrangères, accusant Benflis d'appeler à la violence. Abdelmalek Sellal n'a pas manqué de souligner, dans ce contexte, que le peuple algérien a une armée forte et des corps de sécurité forts. «Nous sommes des partisans de la paix et nous ne connaissons pas l'exclusion. Je vous conseille de tenir à votre unité et de ne pas vous diviser», a-t-il encore lancé dans une salle archicomble. Pour ce dernier meeting de campagne, le staff de Bouteflika a fait une démonstration de force. Tous les animateurs étaient là. Pour réussir le meeting, tous les moyens ont été mobilisés. L'assistance a été ramenée de toutes les régions du pays. Elle a été conduite vers la Coupole par les partis de soutien, les organisations estudiantines et l'Ugta. Les travailleurs de certaines entreprises publiques comme Naftal, ont été aussi mobilisés. Des portraits de Bouteflika et des banderoles des organisations de soutien sont déployés dans toute la salle. Dans son meeting, Sellal a indiqué que le scrutin présidentiel du 17 avril prochain est un rendez-vous décisif pour l'avenir de la démocratie en Algérie. «Nous sommes aujourd'hui devant un rendez-vous décisif, et nous devons être à la hauteur de cet événement pour démontrer au monde entier que l'Algérie est forte par l'unité et la cohésion de son peuple», a-t-il soutenu. Et d'ajouter: «Nous oeuvrons pour le bien de tous et nous sommes contre l'exclusion. Notre main restera toujours tendue et cela est l'essence même de la politique de Réconciliation nationale prônée par Abdelaziz Bouteflika.» Rappelant les réalisations du président Bouteflika en matière de paix et de stabilité, Sellal a réaffirmé l'engagement du candidat qu'il représente à poursuivre l'oeuvre d'édification d'un Etat fort et démocratique, garantissant les droits et les libertés de tous les citoyens algériens. Il a également promis une lutte sans merci contre l'exclusion, la bureaucratie et la corruption. Le projet que compte concrétiser le candidat Bouteflika, est celui d'une «Algérie nouvelle» devant préparer le terrain à l'élite intellectuelle, composée de la génération post-indépendance à prendre le relais dans la gestion des affaires du pays, a-t-il expliqué. «Nous avons un serment envers l'Algérie et envers notre candidat Abdelaziz Bouteflika et nous devons le mener jusqu'au bout», a-t-il déclaré, appelant les Algériens à une forte mobilisation le 17 avril prochain pour choisir le candidat Abdelaziz Bouteflika, «l'homme de la continuité et de la stabilité, capable de diriger le pays et de le mener à bon port».