Le président Mahmoud Abbas, en conciliabule avec Ismail Haniyeh, chef du gouvernement du Hamas Se félicitant de cette issue heureuse, le Premier ministre du Hamas, Ismail Haniyeh, a appelé à la mise en oeuvre de l'accord de réconciliation immédiatement et selon ce qui a été convenu au Caire et à Doha. L'Organisation de libération de la Palestine (OLP) et des dirigeants du mouvement Hamas sont parvenus dans la nuit de mardi à mercredi à Ghaza a une entente pour la formation d'ici cinq semaines un gouvernement d'union nationale pour faire avancer la réconciliation. Une entente est intervenue dans la nuit de mardi à mercredi lors d'une réunion à Ghaza entre une délégation de l'OLP et des dirigeants du mouvement Hamas «pour former un gouvernement d'union nationale d'ici cinq semaines», a déclaré un membre de la mission de l'OLP. Ce gouvernement doit être composé de technocrates, a précisé la source. «Il y a également eu des progrès sur la tenue de futures élections et la composition de l'OLP», a ajouté le responsable palestinien sans donner d'autres détails. La délégation de l'OLP, qui était arrivée mardi soir dans la bande de Ghaza, est conduite par Azzam al-Ahmad, un dirigeant du mouvement Fatah. Elle a été accueillie par le chef du gouvernement du Hamas à Ghaza, Ismail Haniyeh. Les entretiens se sont déroulés à huis-clos et doivent se poursuivre mercredi. «J'appelle à mettre en oeuvre la réconciliation palestinienne pour parvenir à un seul gouvernement, un seul système politique et un seul programme national», a plaidé M. Haniyeh en recevant chez lui les délégués de l'OLP. M. Haniyeh, a appelé à la mise en oeuvre de l'accord de réconciliation immédiatement et selon ce qui a été convenu au Caire et à Doha, insistant sur le fait que «l'option de la réconciliation est un choix national palestinien soutenu par les pays Arabes». Dans son discours prononcé mardi lors de la réception de la délégation de la réconciliation en présence des personnalités nationales et les dirigeants des factions, Haniyeh a dit: «Aujourd'hui, nous sommes à l'étape de la mise en oeuvre de ce qui a été convenu». Il a ajouté: «Nous parlons autour de la réconciliation sur les terres palestiniennes pour assurer que le choix de la réconciliation est un véritable désir palestinien». Le responsable du Hamas a confirmé l'attachement à l'égide de l'Egypte à la réconciliation et tout effort arabe visant à réaliser la réconciliation, soulignant que «la réalisation de la réconciliation a besoin d'un réseau arabe de sécurité». Il a assuré l'importance d'achever la réconciliation et de mettre fin à la division pour former un gouvernement unifié et un seul régime politique sous une seule direction et sur un programme national, appelant à s'accorder sur la direction de la décision politique. M.Haniyeh a exigé l'adoption d'une stratégie nationale unifiée pour déterminer les objectifs et les mécanismes qui aident à réaliser les fins, avec en premier lieu l'attachement aux droits et aux principes palestiniens et l'accord sur les formes et les mécanismes pour réaliser ces fins à la liberté, le retour, l'indépendance, et la création de l'Etat. Il a poursuivi: «Nous voulons résoudre les cinq dossiers déjà convenus, à savoir les élections, l'OLP, le gouvernement, la réconciliation sociale, la sécurité et les libertés publiques». Azzam al-Ahmad, à la téte de la délégation de l'OLP à Ghaza s'est dit «heureux que le moment soit venu de mettre fin à la division». Les tensions entre le Hamas et le Fatah le principal parti de l'OLP- ont atteint un pic en 2007, lorsque les affrontements entre les deux groupes ont mené à la prise de Ghaza par le Hamas, divisant de fait le territoire palestinien en deux. Le Fatah et le Hamas gouvernent depuis respectivement les zones autonomes de Cisjordanie et la bande de Ghaza. Ils ont signé en 2011 au Caire un accord de réconciliation pour mettre fin à la division politique entre les deux territoires, mais la plupart des clauses en sont restées lettre morte et les échéances constamment repoussées.