Deux terroristes se sont rendus hier matin aux forces de l'ordre, à Tizi Ouzou. Ces deux éléments : F.B. et K.R., originaires de Sidi-Naâmane, dans la daïra de Draâ Ben-Khedda étaient armés, lors de leur reddition, de deux pistolets automatiques, selon les premières informations. Comme l'on précise que ces deux terroristes montés au maquis lors des premières années de l'apparition du terrorisme, activaient dans la région entre Sidi-Naâmane et les massifs du Sidi Ali-Bounab. Ils appartiendraient au même groupe que les terroristes qui s'étaient rendus récemment. On souligne également que le nombre total des redditions dans la wilaya est désormais porté à six. Rappelons que lors de son intervention devant l'APN, ce samedi : le chef du gouvernement a clairement exprimé qu'aucun mécanisme nouveau ne sera pris. Pour M.Ouyahia : «La réconciliation telle que prônée dans les débuts des années 1990» est terminée. C'est dire que ces terroristes qui ont remis les armes peuvent très bien ne pas bénéficier de la loi sur la concorde civile. Même s'il précise que la réconciliation nationale «c'est celle qui permet à celui qui entend son peuple et descend du maquis en déposant les armes sera réintégré et vivra comme un citoyen...». Par contre pour le chef du gouvernement : «Ceux qui refusent de déposer les armes, l'Etat les combattra jusqu'au bout». C'est dire qu'une porte est fermée et une autre reste ouverte. En fait, il semble bien que le chef du gouvernement a tempéré les «ardeurs» de ceux qui comme Madani Mezrag, l'ancien émir de l'AIS, liaient ces «redditions» à une sorte de volonté de réoccuper la scène politique avec le retour d'une formation politique qui pourrait prendre éventuellement la place de l'ex-FIS. Cette «revendication» qui a refait surface dans le sillage de la présidentielle, vient ainsi de recevoir un niet catégorique de la part du chef du gouvernement. Ce dernier déclare que l'Etat est prêt à ferme, les yeux sur les erreurs des terroristes, à condition dit-on ici et là, qu'ils n'aient pas de sang sur les mains, mais de retour sur la scène politique point ! Le Gspc qui est encore la seule organisation terroriste à activer en quelque endroits du pays, n'est plus que le reliquat d'une bande de criminels errant au hasard, se cachant plus qu'ils n'activent. Devant les coups de boutoir des services de sécurité et la perte d'audience de la mouvance au sein de la société, le seul choix qui reste aux terroristes semble clair : soit remettre les armes et se livrer, soit alors verser dans le grand banditisme.