Statut Le parc national du Tassili est le plus grand site historique et naturel, à ciel ouvert, au monde. Le ministère de la Culture représenté par l?Office national du parc du Tassili (Onpt) et le ministère de l?Energie et des Mines par la fondation Sonatrach-Tassili, ont organisé, hier, à la salle de conférences Abdelhamid-Benzine au Centre international de presse, une conférence de presse axée sur le patrimoine du Tassili et les mesures prises pour le protéger. Le parc du Tassili s?étend sur 80 000 m2 au sud-est de l?Algérie. Il a été classé patrimoine national en 1972 et patrimoine universel, par l?Unesco, en 1982. Une exposition a eu lieu la semaine dernière, au Palais de la culture, «pour faire connaître toute la diversité de sites aux gens du Nord. Le Tassili ce n?est pas seulement le folklore, c?est 2 500 années d?histoire et toute une diversité biologique spécifique à cette région qu?aucune autre région au monde ne peut égaler», dira Hocine O., directeur du parc national du Tassili. La fondation Sonatrach ?Tassili, pour sa part, a financé plusieurs projets de réaménagement des sites du Tassili. 2 millions de dinars ont été destinés au réaménagement du site Tintaghit, 1,6 million au site Tigargret et 27 chameaux ont été offerts à l?Onpt pour surveiller les sites auxquels l?accès en voiture est interdit. Le Tassili est également un site biologique qui renferme des espèces floristiques qui tendent à disparaître. Pour les sauver, des laboratoires de recherche en botanique sont chargés de reproduire ces espèces. La première expérience se fera à l?université de Tizi Ouzou. Les scientifiques tenteront d?y reproduire le cyprès du Tassili. Concernant l?inventaire de ces sites, M. Batrouni, directeur du patrimoine au ministère de la Culture, dira : «Le décret 98-04 publié au mois de septembre 2003 fait de l?inventaire des biens culturels une obligation. Mais c?est un travail très difficile, il ne peut se faire à 100 %, car la superficie de ce parc est très importante.» A propos du vol des pièces archéologiques, le conférencier dira qu?on ne peut parler de réseau de trafiquants. Il y a quelques vols, mais ils sont repérés par les services de la sécurité. D?ailleurs, une école du patrimoine a été ouverte au Tassili pour donner une formation spécifique aux gardes-frontières, aux gendarmes, aux douaniers, qui leur permettra de détecter les pièces importantes de celles qui ne le sont pas lors des fouilles de touristes. Ces derniers, en outre, sont toujours accompagnés d?un guide. Ce qui les dissuade de prendre des pièces de valeur historique.