Pas un jour où on n'enregistre pas une saisie Le Maroc reste le principal producteur et fournisseur mondial de haschich et il est le pourvoyeur de la majorité de cette drogue. Une opération de déstabilisation intelligemment orchestrée par les pouvoirs publics marocains menace l'Algérie. D'est en ouest, toutes les villes du pays sont submergées par le poison royal. Une nouvelle révélation des services de sécurité indique que les narcotrafiquants des deux côtés des frontières, innovent dans les méthodes de distribution de drogue pour échapper à la traque des services de sécurité, et continuer à fructifier ce commerce illicite visant particulièrement la déstabilisation de l'Algérie. La même source a précisé que pendant les six derniers mois, les corps de sécurité ont multiplié et renforcé leurs descentes, notamment aux frontières est et ouest du pays. Les barrages de contrôle sont installés pour la circonstance. La neutralisation des narcotrafiquants requiert à l'évidence, une action vigoureuse et coordonnée de tous les services de sécurité. «Cette tendance ascendante des saisies opérées ces dernières années, démontre la détermination avérée des narcotrafiquants avec les organisations terroristes», regrette la même source sécuritaire qui confirme que les narcotrafiquants ont désigné la wilaya de Blida comme nouvelle destination de stockage. «Les saisies considérables de quantités de drogues en provenance du Maroc, quasi quotidiennement effectuées par les différents services de sécurité, nous mettent en droit de penser qu'il s'agit d'une opération mûrement réfléchie et orchestrée par le Makhzen marocain», indique un observateur averti, en poursuivant que «dans le but inavoué mais clairement prémédité de porter atteinte à l'économie nationale et au développement du pays», le même observateur précise sous le couvert de l'anonymat qu' il ne faut plus se suffire des saisies opérées en territoire national. «Il faut oeuvrer en étroite collaboration avec les Marocains à limiter les envois de résine de cannabis en direction de notre pays, à défaut d'y mettre un terme, quitte à demander le soutien de l'Office des Nations unies pour la drogue et le crime, l'Onudc», propose le même observateur qui révèle qu'il faut absolument «exercer des pressions sur le Maroc pour l'amener à remédier à cette situation qui prend une ampleur démesurée». La situation actuelle est alarmante. Le trafic de stupéfiants menace la sécurité nationale notamment, qui ne cesse de prendre de l'ampleur. «Nous devrons adopter notre stratégie de lutte en fonction des nouveaux défis de l'heure marqués par l'ampleur du trafic de drogue», indique un officier supérieur. Il souligne dans le même contexte que l'intensification de la lutte et l'accroissement de la pression sur les réseaux criminels et leur démantèlement sont la principale priorité. «Il faut combattre ce fléau par l'implication des services répressifs marocains, par le biais d'Interpol dans le démantèlement des réseaux criminels qui prennent naissance», précise encore une fois le même supérieur. Par ailleurs, la même source sécuritaire indique que les chiffres annoncés sont à plus d'un titre affirmatifs de l'ampleur du trafic de stupéfiants en provenance du Maroc, qui continuent à noyer le pays, en dépit des efforts soutenus des services de sécurité pour faire face à ce phénomène criminel. En outre, l'examen des statistiques nous permet de relever une augmentation considérable en matière de saisies, ce qui laisse interpréter que les jeunes Algériens sont devenus des consommateurs de première catégorie. Dans le même ordre d'idées, une autre source affirme que «la sophistication des moyens de dissimulation et le génie des trafiquants ne peuvent à eux seuls expliquer le franchissement de nos frontières par d'aussi énormes quantités de résine de cannabis, sans une complicité et une facilitation avérée au-delà de nos frontières Ouest». Nos sources affirment que les quantités de drogue saisies ne sont que la face visible de l'iceberg, que l'Algérie est devenue une plaque tournante du trafic de stupéfiants. Pis, ils confirment que le milieu juvénile est le plus touché. Il est inondé de ce poison qui nous vient exclusivement du voisin de l'Ouest. «Les quantités de drogue saisies par les différents corps de sécurité en milieu juvénile sont effrayantes», regrette la même source sécuritaire. Pas plus loin qu'avant-hier, les éléments du service régional de lutte contre les stupéfiants, relevant de la sûreté de wilaya de Tlemcen, ont procédé aux alentours de la commune frontalière de Souani, à la saisie de 30 quintaux de kif traité en provenance du Maroc, selon un communiqué de ce corps de sécurité. Rappelons que les agences onusiennes ont dénoncé en 2013 l'immobilisme du Maroc et ont tiré la sonnette d'alarme par rapport à l'ampleur de cette activité criminelle transnationale. L'onudc a indiqué, dans son dernier rapport, que le Maroc restait le principal producteur et fournisseur mondial de haschich et qu'il est le pourvoyeur de la majorité de cette drogue.