Le secteur doit se professionnaliser Le gouvernement est invité à mettre en place les mécanismes juridiques permettant l'octroi de ces subventions dans la transparence et l'équité. Le président Abdelaziz Bouteflika a réaffirmé, hier, dans un message envoyé à la veille de la Journée mondiale de la liberté de la presse, garantir la liberté d'expression et de presse. Aucun effort ne sera ménagé pour consolider la liberté d'expression de sorte à lui ouvrir davantage d'espaces, non seulement dans le domaine des libertés publiques, mais également dans les domaines du développement humain, culturel, social et économique, ainsi que dans le domaine des sciences», a-t-il affirmé dans son message. Le président a, notamment soutenu que le processus législatif et réglementaire visant le parachèvement du système juridique régissant les activités liées au secteur de la communication se poursuivra activement au cours de l'année. Le président a déclaré également que ce processus concerne, notamment celles relatives à l'organisation de la presse et des métiers y afférents et aux organes de régulation compétents, ainsi que celles relatives à la publicité et au sondage, a indiqué le chef de l'Etat. Il a assuré encore: «Je réitère mon engagement à continuer d'appuyer le droit du citoyen à l'information et ce, par la promulgation des textes législatifs et réglementaires à même de lui garantir l'exercice de ce droit consacré par la Constitution». Il a souligné: «J'ai veillé et je continuerai à veiller à ce que l'exercice de la liberté d'expression et de presse se fasse loin de toute pression, en dehors de toute tutelle et de toute restriction, si ce n'est celle de la conscience professionnelle, ou celle expressément prévue par la loi», tout en soulignant que les réformes engagées «n'ont pas entamé et n'entameront en rien cette liberté, exception faite des règles de la déontologie et celles ayant trait aux droits de l'homme, à la sécurité nationale ou aux intérêts supérieurs de la nation». Le président Bouteflika a saisi cette occasion pour saluer les femmes et les hommes exerçant dans le domaine de l'information et de la communication et leur a exprimé toute sa considération pour leur apport reconnu à la promotion de la liberté de la presse en Algérie. Dans son discours, le chef de l'Etat a assuré du maintien des subventions accordées aux professionnels du secteur et d'inviter le gouvernement à mettre en place les mécanismes juridiques permettant l'octroi de ces subventions dans la transparence et l'équité. Le gouvernement devra élaborer un plan de formation à inclure dans son plan d'action à compter de cette année jusqu'en 2019», a ajouté le chef de l'Etat. Ce plan, a-t-il expliqué, englobera, en plus des métiers de la presse, tous les métiers liés à la communication, ce qui permettra à tous les corps professionnels d'être au diapason du développement technologique et de répondre aux besoins grandissants perçus dans les domaines de l'information et de l'audiovisuel. Le président de la République a estimé, que «cet effort est dicté par les impératifs du développement du système de communication» dans le pays qui a enregistré, a-t-il rappelé, un foisonnement d'organes dans le domaine de la presse écrite, audiovisuelle et électronique, au cours des deux dernières années. L'Etat agira pour la protection de la liberté d'expression contre toute dérive préjudiciable au citoyen ou aux institutions constitutionnelles, a affirmé le président Abdelaziz Bouteflika. «Si le foisonnement des médias est en soi un indicateur de liberté d'expression, il implique, en réalité, de nouvelles responsabilités pour l'Etat s'agissant de la protection de cette liberté», a encore souligné le président dans son message. Pour «réguler l'exercice de la liberté de la presse et l'encadrer, conformément aux normes et standards universellement admis», a ajouté le président Bouteflika, «l'Etat est déterminé à exercer toutes ses prérogatives en matière de législation et de réglementation». Le respect de la déontologie, des règles et obligations de la profession, telles qu'énoncées dans la législation nationale, et qui sont similaires à celles pratiquées dans les régimes démocratiques, a relevé le chef de l'Etat, sont des exigences dictées par les «enjeux actuels», auxquelles devraient tous se plier, notamment les professionnels de la communication. «Aucun média, quel que soit son statut juridique, ne peut déroger à cette exigence», a-t-il précisé, ajoutant que les médias sont désormais, selon le président de la République, de par l'importance de leur rôle, reconnus «comme un espace indispensable au débat public qui permet à l'opinion publique de faire entendre sa voix».