La nouvelle ministre se réunira ce matin avec l'ensemble du corp éducatif pour déterminer le seuil des cours à réviser. Le seuil des cours à réviser pour les élèves de classe terminale sera fixé aujourd'hui. Deux jours après le remaniement ministériel, la nouvelle ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, entre en action. La ministre se réunira ce matin avec l'ensemble du corp éducatif, à savoir les syndicats, le comité de suivi du programme scolaire et les directeurs des établissements scolaires pour déterminer le seuil des cours à réviser. Cette réunion est décisive pour les 650 candidats au baccalauréat. Tous les yeux sont braqués sur cet événement, sachant que ces derniers ont investi la rue durant plusieurs jours réclamant le seuil des cours à réviser, appelé communément «la attaba». La question de la wilaya de Ghardaïa sera également au menu. Sachant que l'ex-ministre de l'Education nationale, Baba Ahmed, avait déclaré qu'il n'y aura pas d'exception pour cette wilaya sous prétexte que cette partie du pays était touchée par des événements qui ont poussé les élèves à déserter les salles de classe. Selon Baba Ahmed, les troubles qu'a connus la wilaya de Ghardaïa n'ont pas touché l'ensemble des établissements scolaires, mais seulement deux d'entre eux. C'est pourquoi, il ne voyait pas la nécessité d'organiser un baccalauréat spécial pour la région. Sauf dans le cas où la commission chargée de suivre l'exécution du programme scolaire appelle à cette option. La ministre prendra-t-elle une autre mesure concernant la wilaya de Ghardaïa? Les examens ne sont qu'à un mois, chose qui ne laissera pas beaucoup de temps pour la ministre de changer grand-chose au plan de son prédécesseur. L'autre point qui sera également abordé, probablement lors de cette rencontre, il s'agit du rachat au bac. L'ex-ministre de l'Education avait promis aux élèves de renouer avec cette option qui permettra de sauver les élèves ayant une moyenne de 9,5 à 9,99 en prenant en considération les résultats de l'année scolaire. Reste à savoir si la nouvelle ministre est du même avis que son prédécesseur. La ministre qui a pris ses nouvelles fonctions hier au siège du ministère, s'est engagée à redoubler d'efforts pour assurer «un développement qualitatif du système éducatif qui demeure le seul garant du développement global de la société et du pays et consolider le dialogue avec l'ensemble des membres de la corporation éducative». La nouvelle ministre est certainement consciente des rudes tâches qui l'attendent. Elle a hérité du secteur le plus sensible. Ce dernier baigne dans les perturbations. Dans ce cadre, elle a affirmé que le secteur de l'Education nationale est un secteur «stratégique et sensible, ce qui fait de notre mission une lourde responsabilité qui reste toutefois noble et motivante». Elle a tenu à rassurer «tous les acteurs quant à la prise en charge de leurs problèmes avec la participation des enseignants, de leurs représentants, des parents d'élèves et même des élèves». D'énormes promesses ont été également faites par ceux qui ont succédé à ce secteur. Mais aucune d'elles n'a été respectée et engagée sur le terrain. Un énorme challenge attend Mme Benghebrit. Cette dernière est attendue concernant application de toutes les décisions qui ont été prises, notamment celles d'allégement du poids du cartable et l'installation des casiers dans les écoles. La ministre aura également l'occasion de rencontrer l'ensemble des syndicats de l'éducation. Dans ce contexte, va-t-elle réussir à unifier les rangs de ces derniers?