Avant d'aller à l'OMC, il faut travailler ensemble. Fidèle à ses principes, le parti des travailleurs (PT), n'a pas manqué de réagir quant à l'adhésion de l'Algérie à l'organisation mondiale du commerce (OMC), emboîtant ainsi le pas au secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta), Abdelmadjid Sidi Saïd. Le PT a réagi par la voix de M.Ramdane Taâzibt. Il a insisté sur le fait que «l'adhésion à l'OMC ne peut être une priorité en ce moment». M.Taâzibt considère que «les concessions qui ont été faites dans le cadre des négociations avec l'OMC ont déjà causé du tort à l'économie nationale». Venant emboîter le pas au secrétaire général de l'Ugta, M.Taâzibt a indiqué «nous soutenons M.Sidi Saïd dans ses déclarations». La priorité selon, M.Taâzibt serait de «protéger la production nationale, l'économie nationale ainsi que le renforcement des entreprises publiques afin de créer des postes d'emploi, ce qui diminuera la facture des importations». «Ils n'ont pas la priorité d'accélérer l'adhésion à l'OMC» a-t-il martelé. Revenant sur la règle des 51/49%, M.Taâzibt a souligné que cette règle permet de protéger l'économie nationale, ce qui fait d'elle selon lui «une règle à préserver». Au sujet de la loi des 51/49%, M.Taâzibt a rappelé que cette règle a «justement permis à notre pays de contrôler la sortie des devises et d'avoir la souveraineté dans le cadre des partenariats avec les entreprises étrangères». Le PT selon M.Taâzibt «partage les inquiétudes de SG de l'Ugta». L'adhésion de l'Algérie à l'OMC selon M.Taâzibt signifie «la remise en cause des acquis socioéconomiques du pays, et particulièrement la loi de finances complémentaire de 2009». M.Taâzibt a rappelé les exigences de l'OMC axé principalement contre la règle des 51/49%, contre la politique de préférence national, et également contre le soutien au secteur public. «Sans une telle politique, notre économie sera en danger» a-t-il mis en garde. Pour rappel, M.Sidi Saïd avait déclaré avant-hier que «l'OMC ne doit être ni une obsession, ni un objectif. L'adhésion à cette organisation est juste une perspective» ajoutant que «Avant d'aller à l'OMC, il faut travailler ensemble (gouvernement, syndicat et patronat) pour mieux se placer dans l'économie mondiale». Pour le secrétaire général de la Centrale syndicale, «l'OMC n'est même pas une référence en matière d'organisation du commerce mondial, car ses initiateurs eux-mêmes sont les premiers à adopter des politiques économiques protectionnistes». La priorité pour M.Sidi Saïd serait la construction d'une économie nationale «forte».