Afis, nouveau système d'identification de la Gendarmerie nationale Automated Fingerprint Identification System a été mis en service depuis janvier 2014. AFIS, Automated Fingerprint Identification System ou Système d'identification automatique par empreintes digitales, est la nouvelle technologie adoptée par le commandement de la Gendarmerie nationale dans ses investigations. Ce nouveau processus permet de réaliser des authentifications et des recherches ouvertes, essentiellement basées sur les empreintes digitales. Le même précepte technologique est utilisé par le FBI aux Etats-Unis d'Amérique. Ce système qui, par son efficacité, souscrit en un temps record de 15 secondes l'identité d'un suspect, a permis au commandement de la Gendarmerie nationale de constituer une banque de données qui a abouti à l'enregistrement de 3 millions d'authentifications de suspects impliqués dans le terrorisme et de trafic d'armes. La nouvelle technologie admise par la Gendarmerie nationale a été dévoilée par le colonel Badaoui Guir, directeur des télématiques de la GN en marge du Séminaire national organisé au siège de l'Incc de Bouchaoui, sous le thème «Exploitation des technologies de l'information et de la communication au profit de la sécurité publique», qui confirme que «la base de données de la Gendarmerie nationale contient trois millions d'empreintes digitales des personnes arrêtées». Pour ce haut cadre militaire, «il était impératif pour la Gendarmerie nationale de basculer vers ce nouveau système d'exploitation après avoir utilisé depuis 2005 Afis 1». La mise en oeuvre d'Afis 2 a été lancée en janvier dernier. Cette technique semble avoir donné un élan aux investigations de la Gendarmerie nationale leur donnant l'avantage d'avancer plus vite dans la recherche des identités criminelles. C'est le même processus qui est actuellement appliqué au niveau des frontières. Cette révolution vient renforcer l'ex-système, désormais insuffisant à l'ombre de la montée du crime organisé en conséquence des crises politico-sécuritaires qui désagrègent les pays voisins à l'image de la Libye, le Mali et la Tunisie. Lors de la tenue de ce Séminaire national de la télématique on retiendra la participation du directeur d'Algerac (Organisme algérien d'accréditation), Noureddine Boudissa, des officiers de haut rang ainsi que des représentants du FBI. Il sera porté à la connaissance des invités que ce système a été mis en service après l'acquisition de nouveaux serveurs et appareils biométriques, notamment des portatifs (Blue-Check) au profit des unités de la gendarmerie. Ce qui permet l'accroissement des capacités d'archivage d'empreintes digitales. De deux millions avec Afis 1depuis 2005 à 3 millions en 5 mois avec Afis 2. A ce propos justement, le colonel Guir souligne que «l'objectif de ce nouveau système est d'assurer une meilleure prestation sécuritaire aux citoyens, voire une meilleure gestion de la sécurité publique. Les objectifs du système Afis 2 sont multiples, à commencer par la reconstitution d'une base de données des empreintes digitales des personnes arrêtées par les différentes unités de la Gendarmerie nationale». Afis 2 permet de constituer des fiches décadactylaires par les prises d'empreintes lors de l'arrêt d'un criminel, création d'une fiche d'empreintes avec les dix doigts et depuis peu, les paumes. Afis 2 est également utilisé pour détecter les traces dans des scènes de crime. Les empreintes sont récupérées grâce à des procédés scientifiques sur une scène de crime. Mais aussi ce procédé permet de confronter les empreintes entre elles pour vérifier la présence d'un individu dans la base et pour aussi confondre les auteurs d'un crime, parfois en confrontant trace contre trace pour relier des affaires criminelles. Pour la Gendarmerie nationale cette technique est d'une extrême utilité qui permet à ce corps d'élite la résolution de plusieurs affaires liées à la criminalité, l'identification des cadavres. C'est ce même système qui a été appliqué au niveau du site de Tiguentourine, attaqué par un groupe terroriste multinational dirigé par Mokhtar Belmokhtar, permettant ainsi l'identification aussi bien des victimes, que des assaillants. Ce même système sera appliqué lors du crash de l'avion militaire à djebel Fertas, dans la localité d'Oued Gacem, commune de Aïn M'lila, wilaya d'Oum El Bouaghi pour identifier les victimes. Ce n'est pas la seule révolution dévoilée par le commandement de la Gendarmerie nationale, celle-ci qui vise loin dans ses objectifs pour «la sécurité de ses citoyens» entend créer «deux nouveaux laboratoires, un laboratoire de recherches sur l'alcoolisme et un laboratoire d'identification de la résine de cannabis, lesquels ont été accrédités par Algerac qui est chargée de délivrer des accréditations en Algérie. Mais aussi de lancer un plan de télésurveillance numérique à infrarouge dans les hélicoptères dans son service. C'est encore le colonel Guir Badaoui qui confie que «d'ici deux à quatre mois au plus tard, les hélicoptères de la Gendarmerie nationale seront équipés de caméras de télésurveillance pour sécuriser et contrôler la fréquence routière, notamment sur l'autoroute Est-Ouest». Cela permettra, à ne pas en douter, l'intervention des gendarmes durant la nuit pour contrecarrer les malfaiteurs. Les nouvelles dispositions prises par la Gendarmerie nationale répondent sur le terrain et visent à mieux s'adapter aux nouveaux défis de la contrebande, du terrorisme, des trafics d'armes et de la drogue. La Gendarmerie nationale entend être à jour concernant le nouveau dispositif technologique pour assurer la sécurité dans le pays.