Le Festival culturel national des musiques et danses diwane, dont la 8ème édition est prévue du 23 au 29 du mois courant, permet à la ville de Béchar de vibrer aux rythmes mélodiques et chorégraphiques de cette expression artistique traditionnelle et populaire. Ce festival est la seule et unique manifestation artistique, de par sa dimension nationale et la qualité de ses représentations artistiques, à permettre à la population de cette région dans le sud du pays de renouer avec les grands spectacles musicaux animés par des célébrités artistiques, indiquent des observateurs locaux. Ce festival, dont l'accès aux spectacles et autres manifestations est gratuit, est, de l'avis de plusieurs Maâlime (maîtres), musiciens et chercheurs sur le diwane, un moyen de promouvoir Béchar comme région à vocation culturelle et touristique, «pour peu que d'autres secteurs s'impliquent financièrement et matériellement» pour lui donner une place de choix parmi les grands événements artistiques du pays et du Maghreb, estiment des responsables d'associations locales culturelles et des musiciens membres de troupes diwane. La gratuité des spectacles qui caractérise cet évènement musical annuel a pour but de rendre la musique et la danse diwane accessibles à tous, de drainer le plus de monde, et surtout d'inciter le public béchari et des wilayas limitrophes ou éloignées à se déplacer. Ce festival, qui regroupe annuellement plus de 200 musiciens des troupes diwane et d'autres styles musicaux nationaux, est aussi une occasion pour le pays et les artistes en herbe de rayonner sur le plan national et même international, étant donné que des professionnels et des amoureux de cette musique et danse traditionnelle se déplacent de différentes régions du pays et parfois d'autres pays pour faire la redécouverte de cet art ancestral, soulignent-ils. Certains artistes et troupes commencent à récolter le fruit de ce festival, comme l'artiste Nora Gnawas et la troupe «Gnawas El Waha» du jeune Maâlem Hakem dont la dextérité dans le jeu du Guembri a fait de lui l'un des meilleurs joueurs de cet instrument à trois cordes à la base de la musique diwane. Des troupes comme celle de «Wlad Bambra» d'Alger, avec qui joue une musicienne américaine Tamara Turner, ont aussi émergé à travers ce festival.