Il y avait beaucoup de monde, ce dimanche après-midi, sur la mythique place Gueydon de Béjaïa pour assister au lancement officiel de la deuxième édition des rencontres cinématographiques à Béjaïa. Le coup d'envoi, qui a eu lieu en plein air, a été donné par les deux associations organisatrices, en l'occurrence project'heurt de Béjaïa et Kaïna cinéma de France. Les présents ont eu droit, juste après une projection du film. Le peuple migrateur, long métrage de Jacques Cluzaud. Une projection initiée dans un endroit tout aussi mythique qu'est le musée de Bordj Moussa, lieu historique par excellence, récemment réhabilité par les autorités locales. En cette après-midi de dimanche, la ville de Béjaïa a été riche en couleurs cinématographiques qui n'ont pas manqué de provoquer un sentiment de satisfaction chez le citoyen, lui qui est habitué, depuis trois ans, à n'assister qu'aux manifestations de protestation. Le voilà aujourd'hui à admirer une manifestation de tout autre nature visant à réhabiliter le cinéma, une activité laissée à l'abandon, mais que des jeunes tentent, depuis quelques années, de ressusciter sur fond d'initiatives permanentes se traduisant sur le terrain régulièrement. Project'heurt est une association fort dynamique qui regroupe des jeunes passionnés du 7e art. Elle vient de réussir son pari : celui de rééditer l'exploit de l'an passé. Cette deuxième édition du 7e art est à juste titre une réussite si l'on considère d'abord, le nombre de participants qui ont pris part à ces rencontres, mais aussi le public, jeune et moins jeune qui a fait le déplacement en cette après-midi de dimanche à Béjaïa. Cela aux côtés des films, documentaires et conférences programmés pour la circonstance. Décidément, quand on veut on peut et c'est tant mieux que des gens essayent de faire avancer les choses. C'est qui manquait jusque-là, à la région qui s'oriente inéluctablement vers un renouveau, en matière d'intérêt. La saison estivale pointant à l'horizon, c'est donc là, une occasion que vient d'offrir Project'heurt pour dire tout simplement qu'à Béjaïa, la situation redevient normale à qui voudrait assurer sa quiétude. Il reste l'espoir de voir ces rencontres aboutir à des projets cinématographiques. Une perspective qui reste fort possible lorsqu'on sait la qualité des professionnels, qui prennent part à cette édition.