Mokhtar Belmokhtar, chef terroriste d'El Mourabitoune La nouvelle rapportée massivement par la presse libyenne et reliée par les médias nationaux ne laisse pas indifférents les observateurs de la scène sécuritaire. Connu sous le sobriquet Belaouer (le borgne), le tristement célèbre Mokhtar Belmokhtar, chef terroriste d'El Mourabitoune, une organisation armée née d'une fusion entre Les signataires par le sang et le Mujao, aurait été arrêté par des Forces spéciales américaines en Libye. La nouvelle rapportée massivement par la presse libyenne et reliée par les médias nationaux ne laisse pas indifférents les observateurs de la scène sécuritaire. Cependant, ils ne manqueront pas de s'interroger sur les tenants et aboutissants de cette affaire qui demeure pour le moins que l'on puisse dire intrigante! D'abord, sur la présence des Forces spéciales américaines sur le territoire libyen, ensuite, du contexte ayant conduit à l'arrestation d'un des chefs terroristes les plus recherchés dans le monde. Les informations font état que ce disciple de l'AIS, aurait été arrêté ainsi que ses lieutenants après l'assaut donné par le général libyen Khalifa Haftar, contre les groupes armés terroristes, lequel précise-t- on a été lancé conjointement avec les Forces spéciales US. Des sources sécuritaires citées par la presse libyenne rapportent même que Mokhtar Belmokhtar sera transféré vers les Etats-Unis. Cet islamiste a été donné pour mort plusieurs fois. La dernière information en date est celle prononcée par les autorités militaires tchadiennes lors d'un raid, le 2 mars 2013. L'information s'avère erronée. A l'origine de l'attaque de Tiguentourine contre un site gazier et de plusieurs attentats kamikazes au Niger ayant occasionné des dizaines de morts parmi la population, mais de militaires aussi, Belmokhtar est un terroriste redoutable selon les Américains. Sa tête a été mise à prix mort ou vivant pour une somme de 5 millions de dollars. Ce brigand du désert est également connu pour diverses activités subversives, dont la contrebande, l'immigration clandestine, la drogue et le trafic d'armes. Traqué par l'ANP, ce chef terroriste trouve refuge au Mali, avant d'émigrer au Niger pour finir en Libye d'où il entend contrôler tout le Sahel, planifier des attaques contre les intérêts occidentaux et leurs alliés locaux. Son signalement a coïncidé avec la tentative d'enlèvement contre la représentation diplomatique algérienne en Libye. Ce qui a fait de lui le premier suspect selon des sources très au fait des donnes qui prévalent actuellement en Libye. Son arrestation demeure pour l'heure une incertitude et l'information est traitée au conditionnel. La prétendue neutralisation de Mokhtar Belmokhtar, concourt aussi au plan de lutte Al Karama (la dignité) contre les groupes armés affiliés à Al Qaîda au Maghreb islamique déclenché par le général Khalifa Haftar. Dans un entretien accordé à l'organe de presse Al Chark Al Awsat, cet officier déclare faire la guerre aux islamistes armés, des ennemis pour la nation libyenne, mais égyptienne aussi. Dans son entretien, il atteste que les groupes armés sont devenus une préoccupation majeure, les combattre avec détermination est le seul moyen qui permette à la Libye de sortir de la crise même à long terme. Le général confie dans ce contexte n'avoir reçu l'aide de personne et ne bénéficier d'aucun soutien régional faisant allusion à l'Algérie, la Tunisie et l'Egypte. A ce propos, il ne compte que sur ses moyens propres et l'assistance de l'armée libyenne qui adhère, selon lui, à sa cause, qu'il prépare depuis deux ans. Ce général avait pris l'initiative de lancer une offensive contre le fief des terroristes à Benghazi. Il confie qu'au moins une quarantaine de terroristes de différentes nationalités ont été écroués dans cette ville située à l'est de la Libye. Pour ce militaire, les groupes islamistes armés qui constituent, aussi bien un risque dans son pays, qu' une grande menace pour les pays voisins dont l'Algérie, doivent être traqués par tous les moyens. L'objectif de son plan «l'opération Al Karama», s'inscrit justement dans cette perspective. Il écarte, par ailleurs, toute intervention militaire étrangère, d'où l'interrogation sur l'arrestation de Mokhtar Belmokhtar par des GI. Dans son entretien, le général ne fait aucune déclaration sur la neutralisation de Mokhtar Belmokhtar.