Président de la République: le dossier du foncier agricole sera définitivement clos en 2025    CAN-2024 féminine: la sélection algérienne débute son stage à Sidi Moussa    Oran: décès des moudjahids Meslem Saïd et Khaled Baâtouche    M. Attaf reçoit le président de la Commission de la sécurité nationale et de la politique étrangère du Conseil de la Choura islamique iranien    Sonatrach: 19 filières concernées par le concours prochain de recrutement    «L'entrée en vigueur de la nouvelle Constitution a consolidé l'indépendance du pouvoir judiciaire»    Equitation: le concours national "trophée fédéral" de saut d'obstacles du 28 au 30 novembre à Tipaza    Agression sioniste contre Ghaza: "Il est grand temps d'instaurer un cessez-le-feu immédiat"    Etats-Unis: des centaines de personnes manifestent devant la Maison blanche pour dénoncer l'agression sioniste à Ghaza    La Turquie restera aux côtés de la Palestine jusqu'à sa libération    Le président de la République préside la cérémonie de célébration du 50eme anniversaire de l'UNPA    Cosob: début des souscriptions le 1er décembre prochain pour la première startup de la Bourse d'Alger    Accidents de la route: 34 morts et 1384 blessés en une semaine    Prix Cheikh Abdelkrim Dali: Ouverture de la 4e édition en hommage à l'artiste Noureddine Saoudi    Génocide à Gaza : Borrell appelle les Etats membres de l'UE à appliquer la décision de la CPI à l'encontre de responsables sionistes    Les besoins humanitaires s'aggravent    Dominique de Villepin a mis en PLS Elisabeth Borne    Energies renouvelables et qualité de la vie    La promotion des droits de la femme rurale au cœur d'une journée d'étude    «Les enfants fêtent les loisirs»    L'équipe nationale remporte la médaille d'or    L'Algérie décroche 23 médailles aux Championnats arabes    Se prendre en charge    Opération de distribution des repas chauds, de vêtements et de couvertures    Le wali appelle à rattraper les retards    Une saisie record de psychotropes à Bir El Ater : plus de 26.000 comprimés saisis    Hackathon Innovpost d'Algérie Poste Date limite des inscriptions hier    Irrésistible tentation de la «carotte-hameçon» fixée au bout de la langue perche de la francophonie (VI)    Tébessa célèbre le court métrage lors de la 3e édition des Journées cinématographiques    Eterna Cadencia à Buenos Aires, refuge littéraire d'exception    Le programme présidentiel s'attache à doter le secteur de la justice de tous les moyens lui permettant de relever les défis    La caravane nationale de la Mémoire fait escale à Khenchela    Numérisation du secteur éducatif : les "réalisations concrètes" de l'Algérie soulignées    La transition numérique dans le secteur de l'enseignement supérieur au centre d'un colloque le 27 novembre à l'Université d'Alger 3    Concert musical en hommage à Warda el Djazaïria à l'Opéra d'Alger    Sonatrach : lancement d'un concours national de recrutement destinés aux universitaires    L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Un putsch qui ne dit pas son nom : La Libye sombre dans le chaos
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 20 - 05 - 2014


Dire que rien ne va plus en Libye serait un euphémisme tant le chaos semble être la norme dans un pays où la légitimité institutionnelle a volé en éclats depuis la chute du régime de Kadhafi. Milices islamistes surarmées, groupes révolutionnaires autoproclamés, chefs de guerre tout-puissants, l'intrusion de l'ex-général Khalifa Haftar sur la scène des combats a contribué, un peu plus, à brouiller le peu de certitudes qui subsistent encore. Dimanche dernier, des milices de la région de Zenten, qui contrôlent le sud de Tripoli, ont lancé une attaque contre le Congrès général national (Parlement), la plus haute autorité politique et législative du pays, décriée depuis sa décision de prolonger unilatéralement son mandat. Les milices soutiennent l'opération lancée par Khalifa Haftar vendredi dernier à Benghazi. Dans la soirée de dimanche, Mokhtar Farfana, le chef de la Police militaire, originaire de la ville de Zenten, a annoncé la suspension du Parlement dominé par les islamistes, Frères musulmans et radicaux, parlant au nom des puissantes milices de Zenten qui ont déclaré, de leur côté, ne pas compter rester au pouvoir. Selon certaines sources, elles auraient demandé à l'Assemblée constituante de prendre la place du Parlement. Après l'attaque éclair contre les locaux du CGN, les Zentanis, considérés comme le bras armé du courant libéral en Libye, se sont retirés vers leur fief sur la route de l'aéroport où des combats les ont opposés à des milices islamistes. Les affrontements ont fait deux morts et 55 blessés, selon un bilan officiel. Les Zentanis, qui pourraient également solliciter la Cour constitutionnelle pour qu'elle dirige le pays en attendant la tenue de nouvelles élections, ont insisté sur le fait qu'il ne s'agissait pas d'un coup d'Etat. Le gouvernement libyen en place a, quant à lui, dénoncé le recours par les milices «aux armes pour exprimer des opinions politiques», tout en appelant au dialogue national. Cette attaque survient 48 heures après l'offensive lancée par le général à la retraite contre les groupes radicaux dans l'est du pays. Vendredi, Khalifa Haftar a lancé à Benghazi une opération baptisée «Dignité» contre des groupes islamistes lourdement armés. 79 morts et 141 blessés ont été enregistrés alors que plusieurs officiers de la région orientale, y compris des forces aériennes, ont rejoint l'ancien général de Khadafi, en menant des raids aériens contre les bases de ces mêmes groupes radicaux. Considéré comme un relais des Américains, Khalifa Haftar était un proche de Mouammar Kadhafi. Général d'armée, il est capturé avec plusieurs centaines de soldats au Tchad à Ouadi Doum, en mars 87. Kadhafi le lâche et Haftar change de camp pour rejoindre le FNSL, les «contras», le plus important groupe d'opposants au guide libyen. Washington, partenaire du Tchad, le repère et la CIA le forme, lui et quelque 700 hommes, en vue d'une déstabilisation de Tripoli. Le général prend même la tête de l'Armée nationale libyenne, la branche armée du FNSL. La chute d'Hissène Habré et l'arrivée au pouvoir d'Idriss Déby chamboulent les cartes des Américains. Washington exfiltre alors les «contras», d'abord au Nigeria et en RDC, puis au Kenya. En route, la moitié d'entre eux rentre au pays. Haftar part aux Etats-Unis, plus précisément à Vienna, en Virginie, à quelques kilomètres du siège de la CIA. L'officier y passera plus de 20 ans, avant son grand retour au pays, en mars 2011, dans le camp rebelle. En mars dernier, il appelle l'armée à prendre le pouvoir puis cette campagne contre les islamistes de Benghazi accusés par Washington d'avoir assassiné son ambassadeur. De quoi jeter le trouble sur le rôle et les intentions de Haftar. De son côté, l'Union européenne se dit «très préoccupée» par la situation actuelle en Libye. L'UE s'inquiète également de la forte augmentation depuis le début de l'année des arrivées de migrants partis de Libye. Un mouvement qui risque de s'accélérer au vu de la situation sécuritaire actuelle. L'Arabie Saoudite, quant à elle, a fermé, hier, son ambassade en Libye et évacué ses diplomates par avion spécial. L'ambassadeur saoudien en Libye, Mohammed Mahmoud Al-Ali, a déclaré que la mission diplomatique de son pays reprendra ses activités «dès la stabilisation de la situation» en Libye. Cette fermeture vient après celle de l'Algérie qui avait annoncé la fermeture de son ambassade et de son consulat général à Tripoli en raison d'une menace pesant sur ses diplomates.

Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.