La ville qui devait accueillir l'élite mondiale est aussi ouverte à la classe moyenne algérienne. Le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme Nadir Hamimid a suggéré aux responsables du projet d'aménagement de la nouvelle ville de Sidi Abdellah que le programme de logements soit intégré dans celui de la location-vente de l'Aadl, notamment pour les cadres moyens. Sidi Abdellah conçue pour l'élite algérienne et étrangère n'est pas aussi fermée pour la classe moyenne. «Nous devons faire des choix», a-t-il déclaré lors de la visite de travail et d'inspection qu'il a effectuée hier, en compagnie de Abderrachid Boukerzaza, ministre délégué chargé de la ville, à Mahelma sur le site de la nouvelle ville. Le ministre s'est dit favorable au projet de financement Cnep de 5000 à 6000 logements sur les 65.000 projetés par la caisse. Dans son programme de 2004, l'Aadl s'est proposée de réaliser 6000 logements. Annoncé depuis plusieurs mois, le projet des 65.000 logements Aadl financés par la Cnep est à chaque fois différé en raison «du manque de l'assiette foncière». C'est donc un autre appel que vient d'effectuer le ministre de l'Habitat en direction de la Cnep en vue d'accélérer le projet qui semble traîner. Il a en effet insisté sur le problème du foncier, lequel, a-t-il dit, «devrait être réglé préalablement à tout engagement». Conçu en 1997 dans le but de répondre aux besoins croissants de la capitale, seuls 5000 logements ont été réalisés entre 1998 et 2003. Un rythme qui est loin de refléter l'ampleur du projet. 30.000 logements sont au programme ainsi qu'une zone d'activité pourvoyeuse de 20.000 postes d'emploi. Sidi Abdellah est conçue pour accueillir quelque 200.000 âmes d'ici à l'horizon 2020. L'assiette foncière prévue pour la ville de Sidi Abdellah a été fixée à 1870 ha dont 1350 recevront des constructions. Il est prévu une ville technologique, une ville d'excellence et une ville de services qui occupe 80% du site. La vocation du projet est de réaliser, avec un partenariat le plus large possible, des structures universitaires et de recherche liées à la médecine, à la pharmacie, aux activités de laboratoire ainsi qu'aux nouvelles technologies de communication et de cybernétique. Dans ce cadre du partenariat, les Coréens ont affiché un intérêt certain pour ce projet. Plusieurs visites d'experts ont été effectuées en Algérie au terme desquelles l'élaboration d'une «étude diagnostic du potentiel industriel et universitaire de l'Algérie» leur a été confiée. Elle sera finalisée en juillet. En outre, dans le domaine des nouvelles technologies de l'information et de la communication (Ntic) la Corée participe déjà au projet du CyberPark de Sidi Abdellah avec un don d'un million de dollars sur les 130 millions de dollars que nécessite le projet à lui seul. Cela pour devenir, à l'horizon 2020, un puissant pôle universitaire et économique à même de soutenir le développement de l'arrière-pays du Sahel algérois et participer au désengagement de la capitale. L'agglomération nouvelle construite autour du mausolée de Sidi Abdellah, s'inscrit pleinement dans le programme d'action global de l'aménagement de la wilaya d'Alger.