Le centre de documentation des droits de l'homme de Béjaïa, affilié à la Ligue des droits de l'homme aile Zehouane, a organisé samedi dernier en collaboration avec la Fédération des parents d'élèves, une journée de sensibilisation, de vulgarisation et de formation sur la Convention internationale relative aux droits de l'enfant. Si la matinée était réservée pour la table ronde avec une vingtaine d'écoliers et de collégiens, l'après-midi s'est tenue une conférence-débat animée par Saïd Salhi autour de la thématique «Droits des enfants, quelle protection en Algérie». L'enfant qui est caractérisé par sa juvénilité et sa vulnérabilité, cet être en pleine croissance, un adulte en devenir qui n'a pas les moyens de se protéger et de se prendre en charge seul, était le centre d'intérêt de la Lddh et de la Fédération des parents d'élèves qui lui ont consacré toute une journée. Aussi, l'enfant doit faire l'objet d'un intérêt particulier et d'une protection spécifique. C'est dans cette optique que des textes proclamant la protection de l'enfant et de ses droits ont été adoptés. Il a été relevé qu'en matière de loi, l'Algérie n'en manque pas. Le problème réside dans la mise en oeuvre en matière de moyens et autres mécanismes pour réussir une bonne médiatisation sociale. Plusieurs points ont été abordés. «L'idée générale transmise à travers la définition de la Convention internationale relative aux droits de l'enfant et l'ensemble des textes de protection de l'enfance, est que l'enfant est un être humain avec des droits et une dignité» déclare en substance, M. Salhi lors de sa conférence avant d'ajouter «que la Cide ne peut pas être mise en place sans l'implication pleine et entière de l'Etat comme garant des lois de la République, d'une part et la famille comme cellule de base de la société, d'autre part». Le conférencier a insisté sur le signalement à temps des kidnappings tout en revendiquant le maintien de l'âge pénal à 3 ans après avoir été réduit à 10 ans. Sur l'autre volet relatif au viol des mineurs et des enfants et autres châtiments corporels, Saïd Salhi a insisté sur la levée du secret professionnel au niveau des établissements sanitaires. Quant au travail des enfants, le conférencier appelle à la protection des enfants en appliquant les différentes conventions internationales du travail qui sont claires. A titre de rappel, il est important de noter que si la prise de conscience des droits de l'enfant s'est faite au lendemain de la Première Guerre mondiale, avec l'adoption de la Déclaration de Genève, en 1924, le processus de reconnaissance des droits de l'enfant a continué sous l'impulsion de l'ONU avec l'adoption de la Déclaration des droits de l'enfant en 1959. La reconnaissance de l'intérêt de l'enfant et de ses droits s'est concrétiseé le 20 novembre 1989 avec l'adoption de la Convention internationale des droits de l'enfant qui est le premier texte international juridiquement contraignant, consacrant l'ensemble des droits fondamentaux de l'enfant. L'Algérie a ratifié cette convention en décembre 1992.