Le Comité international des droits de l'enfant (CIDE) auprès des Nations unies préconise à Algérie la généralisation de l'apprentissage de la langue amazighe au niveau national, selon le communiqué rendu public par le réseau Nada. Et ce à l'occasion de la présentation par l'Algérie des troisième et quatrième rapports périodiques sur la situation de l'enfant devant ce comité le 8 juin dernier. Le CIDE a demandé au gouvernement algérien de définir la notion de «l'intérêt suprême de l'enfant». Cette instance internationale trouve cette nation, telle qu'elle est conçue dans le contexte algérien, «ambiguë». Le CIDE estime que cette notion «peut être interprétée dans plusieurs sens, notamment pour les enfants vulnérables (handicapés, kafil, nés hors mariage… et enfants à la rue)». C'est pourquoi cette instance exige des autorités algériennes l'adoption immédiate du code de la protection de l'enfant. Pour rappel, l'Algérie avait promis d'adopter ce code lors de la présentation de son rapport en 2005 lequel a été gelé depuis 2009 au niveau du gouvernement. Sa présentation devant l'APN n'a jamais vu le jour. Cet organisme pour la protection de l'enfant recommande à l'Algérie de prendre des mesures d'urgence telles que la ratification de la convention relative au travail domestique des enfants, celle relative aux enfants des travailleurs migrants, ainsi que celle relative à l'enlèvement civil des enfants issus des mariages mixtes. Outre la ratification des conventions, le CIDE recommande également «l'adhésion de l'Algérie au troisième protocole facultatif permettant à l'enfant le dépôt de plainte auprès du Comité international des droits de l'enfant en cas de violation de droit». La révision du listing des prénoms et la facilitation d'accès au fichier de l'état civil sont entre autres les recommandations d'urgence que l'Algérie droit entreprendre. Le réseau Nada (réseau algérien pour la défense des droits de l'enfant ayant pris part à cette cession) a présenté à son tour un rapport alternatif sur la situation de l'enfant en Algérie. «La pré-session de ce comité a, en toute vraisemblance, accordé un intérêt particulier aux problèmes exposés et au manque observé en matière de prise en charge des enfants en difficulté», lit-on dans le communiqué. «Le Comité international des droits de l'enfant a demandé vendredi dernier aux représentants du gouvernement algérien d'institutionnaliser le numéro vert 30 33 qui est un projet mis en place par le réseau Nada», ajoute la même source. La généralisation de ce numéro vert aux 48 wilayas est également exigée par le Comité international des droits de l'enfant.