Le député du Front des forces socialistes a animé, hier, une conférence-débat, à Birkhadem au cours de laquelle il a longuement parlé de la situation politique du pays. En abordant la question des élections législatives, l'ancien secrétaire national du FFS a déclaré que son parti n'a pas encore tranché l'éventualité d'une participation aux prochaines échéances électorales. Il redoute, en fait, une nouvelle fraude qui mettra définitivement à l'abri le FLN et le RND durant quatre ans. M.Djeddaï a indiqué que la participation du FFS aux élections de 97 était motivée par le fait qu'il ne voulait pas donner une occasion au pouvoir de tuer le FFS politiquement et d'avoir une tribune libre à l'Assemblée pour faire entendre ses voix. Tout en critiquant le principe d'une bipolarisation politique, Djeddaï met en garde le pouvoir contre une éventuelle recette électorale préparée pour installer les alliés du gouvernement, le FLN et le RND. Djeddaï a déclaré que les Algériens en ont marre de la fraude et veulent retrouver leur légitimité politique. Concernant la question amazighe, le député du FFS a réfuté l'idée du référendum, affirmant qu'ils n'accepteront pas de vente concomitante préparée par le pouvoir et que, pour le FFS, tamazight est langue nationale. S'agissant du débat sur l'autonomie et la régionalisation, le secrétaire national, responsable des relations extérieures au FFS, a déclaré que ces voix sont dangereuses et servent beaucoup plus les intérêts du pouvoir que les revendications des citoyens en Kabylie. Djeddaï exclut toute notion d'autonomie en affirmant que l'Algérie a besoin de la Kabylie comme la Kabylie a besoin de l'Algérie. M.Djeddaï a saisi l'occasion pour dénoncer ces ârchs qui se proclament les représentants de la Kabylie et qui se présentent comme les seuls interlocuteurs sérieux pour le pouvoir. Le député du FFS a affirmé que la notion des ârchs a été créée par des gens proches du pouvoir, dont la mission est la régionalisation du problème kabyle. M.Djeddaï a, en revanche, encouragé le mouvement des citoyens dans la région, qui est pour une solution rapide à la crise et qui se démarque du jeu dangereux et trouble des ârchs. Enfin, le député du FFS, tout en attaquant le pouvoir et les généraux décideurs, entre en campagne politique en déclarant que le FFS a une base électorale, des racines populaires et que ses responsables n'habitent pas le Club-des-Pins et n'ont pas de liens directs avec les décideurs.