Des mesures de protection et de sensibilisation des voyageurs vers et de l'Arabie Saoudite. Dans un reportage réalisé avec l'équipe médicale qui interroge tous les voyageurs à destination et en provenance de l'Arabie Saoudite, le journal El Watan d'aujourd'hui décrit les recommandations spéciales et les mesures sévères déployées face à «l'alerte au coranavirus» dont deux cas confirmés (Tlemcen et Tipasa) ont été annoncés samedi dernier par le ministère de la Santé. Cinq ou six médecins «sans blouse blanche», afin de ne pas paniquer les voyageurs, portant des gilets orange pour accueillir et questionner les passagers. «Est-ce que vous avez de la fièvre?» «Souffrez-vous de maux de tête?». «Avez-vous des difficultés à respirer?» Objectif: déceler d'éventuels symptômes du coronavirus. En renfort, un cabinet médical doté de médicaments de premiers soins a été installé alors que des affiches de sensibilisation sont placardées dans tout l'aéroport. L'équipe médicale, composée de cinq ou six médecins et du médecin-chef du centre de santé aux frontières (CSF) est dispatchée dans l'aérogare pour sensibiliser les passagers et s'assurer qu'ils n'ont aucun symptôme, notamment la fièvre. Une fois dans la salle d'embarquement pour s'assurer que tous les passagers y compris ceux qui ne savent pas lire, aient bien reçu le message, le médecin-chef répète les mêmes recommandations à l'aide d'un microphone, en arabe dialectal. L'alerte est un peu élevée et le dispositif plus renforcé. Mais on ne peut pas parler d'épidémie. Nous sommes en veille sanitaire uniquement», explique un docteur. Pour le moment, seule cette aérogare de vols spéciaux (hadjis, supporters, détenus et expulsés) est concernée par ce système de surveillance sanitaire spécial. A l'aéroport international d'Alger, l'ancien système de surveillance pour contrôler les vols en provenance d'Afrique, particulièrement ceux de Ouagadougou, concerné toute l'année par les infections, reste opérationnel. Une étude publiée mercredi dernier indique qu'une analyse génétique a été établie, pour la première fois, que dans les sécrétions nasales du dromadaire, une infection de l'homme par le coronavirus Mers (Luddke East Resouratiry Syndrome Coronairros) transmise directement par des contacts avec un dromadaire en Arabie Saoudite. «Les données suggèrent qu'un dromadaire a été la source d'une infection par le Mers d'un malade qui a été en contact avec des sécrétions nasales de cet animal», disent les travaux parus dans la revue médicale américaine New England Journal of Medicine (Nejm). Ces chercheurs saoudiens ont également établi que ce dromadaire et les huit autres détenus par un Saoudien avaient été infectés par le Mers avant qu'ils ne soient en contact avec le patient.