La première partie des consultations a vu défiler dans le bureau du directeur de cabinet de la présidence de la République, 22 personnes entre personnalités nationales, partis politiques et associations. Le ministre d'Etat, directeur de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, a eu 22 entretiens avec des personnalités nationales, des partis politiques et des associations dans le cadre du projet de la révision de la Constitution, indique un communiqué de la présidence de la République. «Dans le cadre de la concertation décidée par le président de la République sur le projet de la révision de la Constitution, la première semaine du mois de juin a enregistré 22 entretiens avec des personnalités nationales, des partis politiques et des associations», précise la même source. Dans cet ensemble et outre les rencontres rapportées quotidiennement par la presse, M.Ouyahia s'est également entretenu sur ce même dossier avec Réda Malek, ancien membre du Haut comité d'Etat et ancien chef de gouvernement et Lakhdar Brahimi, ancien ministre des Affaires étrangères. La concertation sur le projet de révision de la Constitution se poursuivra durant la deuxième semaine du mois de juin et concernera 26 autres partenaires, précise le communiqué, six (06) personnalités nationales, dix partis politiques, six associations et quatre professeurs d'université. A l'entame du second round des entretiens autour de la première loi du pays, Ouyahia recevra le président du parti Tajamou Amal El Djazaïr (TAJ), Amar Ghoul. Ce denier compte plaider pour une Constitution prospective, consensuelle et garantissant la séparation des pouvoirs. Ghoul appelle d'ores et déjà toutes les forces vives du pays à «contribuer activement à ce projet», par des propositions prospectives prenant en compte les aspirations de la jeunesse et des cadres nationaux dans le pays ou établis à l'étranger. Les propositions de TAJ concernant ce projet portent sur neuf principaux aspects, dont les principes fondamentaux et les constantes nationales, les libertés individuelles et collectives, la nature du régime, l'organisation des pouvoirs, le contrôle constitutionnel, les institutions, etc., a affirmé Ghoul, à l'occasion de la tenue, vendredi dernier, du Conseil national de son parti. Rappelons que la journée de jeudi dernier a vu défiler à la présidence de la République de nombreuses personnalités et chefs de partis politiques. Ainsi, les propositions soumises ont globalement porté sur la nature du régime. Le Front national algérien (FNA) de Moussa Touati a plaidé pour un régime «parlementaire» et d'un mandat présidentiel de quatre ans renouvelable une fois, consacrant la séparation des pouvoirs. Le président du groupe du tiers présidentiel du Conseil de la nation, Mohamed Boukhalfa, a, quant à lui, fait part des propositions de son groupe, lesquelles insistent sur l'«instauration d'un régime semi-présidentiel et le renforcement du rôle du Parlement en ce qui concerne la législation et le contrôle». Le président du Parti liberté et justice (PLJ), Mohamed Saïd, a, de son côté, souhaité voir le projet de révision de la Constitution par un référendum et non par voie parlementaire, au vu des conditions, a-t-il expliqué, dans lesquelles le Parlement a été élu.